C’est à Saint-Victor-sur-Arlanc, à 1.000 mètres d’altitude, que la Distillerie Terre d’Alchimie produit des huiles essentielles et des eaux florales de qualité, distillées à l’eau de source, au cœur du Parc régional du Livradois-Forez. Sur place, Florent Chauvin et sa conjointe Andréa Ristori, ont repris, il y a trois ans, le flambeau du « Jardin des Nielles et des senteurs » créé par Christian Nugier.

Comment est née cette passion des plantes et des huiles essentielles ?

Florent Chauvin : C’est une longue histoire. Je travaillais auparavant dans les Alpes et on était en plein cœur de la flore sauvage. J’ai passé un BTS en production horticole et ensuite je me suis spécialisé dans les plantes sauvages et les plantes médicinales. J’ai fait l’Ecole de Plantes de Lyon pendant trois ans et c’est ensuite que j’ai repris la distillerie de Christian Nugier, qui est l’oncle de ma conjointe et qui a produit des huiles essentielles pendant une trentaine d’années.

On a eu la chance, donc, de reprendre cette exploitation qui dispose d’un alambic.

Quelles sont les plantes que vous cultivez ?

Nous sommes situés sur un plateau à 1.000 mètres d’altitude. On cultive de la menthe poivrée, de l’agastache, de la camomille romaine, mais également de la sariette de lavande, de l’origan, des géraniums rosat, de la sauge sclarée et de l’Angélique. On cultive toutes ces plantes sur une surface de deux hectares, on fait tout à la main : la multiplication, le désherbage et la récolte.

Et au niveau de la certification des plantes ?

On répond à plusieurs critères de qualité. On est certifié AB Ecocert (Agriculture Biologique) et on est aussi certifié au niveau du SIMPLES (Syndicat Inter Massifs pour la Production et L’Économie des Simples), qui est un label un peu moins connu, créé en 1982 dans les Cévennes et qui regroupe 80 producteurs-cueilleurs de plantes médicinales aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales, installés en zone de montagnes ou dans des zones préservées et qui met un peu plus avant le côté qualitatif de la production et de la distillation.

Quelles sont les méthodes de fabrication des huiles, les principales étapes ?

On travaille sur un alambic en inox de 600 litres et on distille les plantes uniquement à la vapeur. Pour cela, nous avons besoin d’environ 150 kilos de plantes et entre 150 et 200 kilos de fleurs. Du coup, on a besoin de plantes fraiches coupées de préférence dans les 24h. L’idée est donc de mettre toutes les plantes dans la cuve et de les tasser à l’ancienne, avant de les distiller à la vapeur entre 2 et 15 heures, selon la variété des plantes.

Quelles sont les huiles qui ont le plus de succès ?

On vend pas mal d’huiles essentielles à base de conifères, comme les épicéas ou les mélèzes, qui ont des vertus sur les voies respiratoires. On a une forte demande également d’huiles essentielles à base de camomille qui est reconnue pour être calmante et de menthe poivrée, qui par excellence, est la plante pour le foie et qui soigne les migraines, les maux de tête. Toutes les plantes ont leurs propres vertus, c’est difficile de toutes les citer !

Vous proposez également des eaux florales ?

Les eaux florales ou l’hydrolat concerne la distillation des rameaux, des écorces ou des racines. On obtient cet hydrolat par distillation. Quand on remplit la cuve, on obtient deux phases : l’huile essentielle qui a une densité plus faible et qui va rester en surface, comme une vinaigrette, et l’hydrolat qui se situe en dessous. Il a à peu près les mêmes propriétés que l’huile essentielle, mais il est plus dilué et sans contre-indications, il est donc plus facile à utiliser.

C’est quelque chose qui est en train de se développer de plus en plus. C’est plus abordable qu’une huile essentielle et les gens commencent à s’y mettre.

Où peut-on se les procurer ?

On vend beaucoup en direct. On fait quelques marchés et on participe à quelques événements, mais on n’a pas de grosses quantités, car on mise sur la qualité. On en trouve dans quelques magasins sur Issoire et on travaille avec des olfactothérapeutes qui soignent par l’odeur. Toutes les huiles peuvent être commandées sur notre site internet et on fait des envois dans toute la France. Plus particulièrement dans la région Auvergne Rhône-Alpes.

On a pas mal de personnes qui sont venus nous voir à la distillerie et qui par la suite, nous commandent des produits.

Distillerie Terre d’Alchimie
Lieu-dit Cheyrac – 43500 Saint-Victor-sur-Arlanc
Tél. : 06.74.39.90.36 / 06.69.32.25.91
www.terredalchimie.com
Facebook : terredalchimie43