Après avoir passé une bonne partie de sa carrière dans l’industrie automobile, le marketing et la communication, Arnaud Perrier-Gustin a décidé de reprendre la marque Blanc Bonnet, à Saint-Didier-en-Velay et dont les produits sont toujours fabriqués sur place au sein de l’entreprise de textile Peyrache fondée en 1871. On compte aujourd’hui plus de 200 modèles dans le catalogue de vente. Tous justifient d’une qualité irréprochable du fait des matières utilisées et du savoir-faire local au niveau de la fabrication.

Quel a été votre parcours avant de reprendre Blanc Bonnet ?

Arnaud Perrier-Gustin : J’ai travaillé 20 ans dans le secteur automobile, à travers différentes activités dans le commerce, le marketing et la communication, chez Peugeot et chez Nissan pour être précis. Il y a 5 ans j’ai décidé de devenir entrepreneur et j’ai créé une agence de communication dédié au Made In France.

J’ai appris à connaitre cet univers, l’écosystème et les marques. J’ai d’ailleurs travaillé avec plusieurs d’entre elles. J’ai fait des films à droite, à gauche et il y a un an et demi je me suis dit qu’il fallait faire preuve de valeur pour soi-même et pas pour les autres. Je m’occupais de la communication de Blanc Bonnet et j’ai eu tout simplement l’occasion d’acheter la marque.

Et pourquoi avoir décidé de reprendre cette marque ?

Parce que c’est une marque Made In France qui a une certaine existence et une certaine notoriété. Elle a fêté ses 15 ans cette année. Je trouve le produit assez sympa et intemporel. Il est à la mode, de taille unique et unisexe.

Comment sont fabriqués ces bonnets ?

Il y a pas mal d’étapes à suivre entre le tricotage et la matière que l’on utilise pour les fabriquer. On a un savoir-faire en France dans le textile et on le montre. On fabrique des bonnets « tendance ». On a l’habitude d’entendre « Je n’ai pas une tête à bonnet », mais je pense qu’il faut se couvrir à un moment donné où il fait froid !

Le fait d’être fabriqués ici garantit leur qualité ?

Oui. En plus ce sont des produits accessibles à tous. Les premiers bonnets sont vendus 29€. Je ne suis pas d’accord quand on dit que le Made In France est cher. Quand on compare le même bonnet à une marque qui n’est pas fabriquée en France, je me rends compte que je suis dans le vrai au niveau du marché.

Les personnes qui ont un Blanc Bonnet reconnaissent qu’elles ont entre les mains un produit de qualité. Et puis, c’est important de soutenir l’économie locale, ce qui est important pour l’animation des territoires et l’emploi. J’ai une approche assez sociétale dans le fait de faire du Made In France. Enfin, je privilégie les circuits-courts ! Mon bonnet va se limiter à faire 850 km pour être livré dans toute la France, alors que beaucoup de bonnets viennent de Chine.

Ils sont tendances et à la fois innovants ?

En termes d’innovation, j’ai par exemple lancé une collection avec les signes astrologiques, avec des petites broderies, tons sur tons, qui représentent par exemple le signe du scorpion ou du verseau. On peut également innover au niveau des matières utilisées, avec des mélanges de lin/laine ou des fils de jeans recyclés.

Et puis, il y a de quoi faire au niveau des couleurs. Mais en termes de design, il est vrai que ce sont souvent les bonnets qui ont les formes les plus simples qui se vendent le mieux. La mode du bonnet est constante. Dans l’ensemble, un bonnet reste un bonnet.

Comment peut-on se les procurer ?

Il y a bien sûr le site internet et puis également sur le réseau de boutiques revendeurs, comme Le Comptoir Français, 35 Rue Pannessac au Puy-en-Velay. Il y a plus de 100 boutiques en France où l’on peut trouver les bonnets Blanc Bonnet. Je crois beaucoup en la proximité. Les boutiques ont besoin d’offres nouvelles et notamment via les produits Made In France. À l’inverse, le Made In France a besoin de visibilité à travers la proximité qu’elles offrent, car il n’y a pas qu’internet.

Pratique :
Les ateliers Peyrache
Blanc Bonnet
ZA de Robert – BP14
Saint-Didier-en-Velay
Tél. 04.71.61.02.91
www.blanc-bonnet.fr
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