Une gamme de produits zéro déchet chez Savon & Cosmeto

Aurélie Deygas s’est reconvertie dans le milieu des cosmétiques dans une démarche plus humaine et environnementale. Elle s’est installée à La Faye, sur la commune de Boisset. Cette ancienne coiffeuse produit toute seule dans son laboratoire une large gamme de produits : des savons, des shampoings, des baumes, des dentifrices, avec des ingrédients naturels et respectueux de l’environnement. Tout est élaboré avec des matières premières bio, de manière artisanale avec des fournisseurs locaux.

Pourquoi vous-êtes-vous lancée dans cette activité ?

Aurélie Deygas : J’ai travaillé durant une vingtaine d’années dans le milieu de la coiffure et j’ai eu envie de changer de mode de vie, en proposant des produits cosmétiques plus sains dans les salons de coiffure. C’est comme cela que l’idée de mon projet a démarré. On a acheté ici une maison avec mon conjoint, afin d’être dans un milieu plus rural avant de démarrer l’activité, car je travaillais sur Saint-Etienne. Cela fait maintenant 5 ans que la savonnerie existe.

Vous avez suivi une formation particulière ?

J’ai lancé mon activité en autodidacte. J’ai fait plusieurs formations en immersion dans des entreprises qui font ce que je fais aujourd’hui. C’est un métier formidable où on apprend tous les jours !

Quels types de produits fabriquez-vous ?

Je propose une gamme de produits nécessaires pour la salle de bains en mode « zéro déchets ». Ce sont des produits cosmétiques solides, sans emballage. Je fabrique des savons, des shampoings, des dentifrices, des baumes aux plantes que je cultive, ou que je cueille dans la nature.

Dans quel état d’esprit ?

L’idée est de proposer des produits simples qui puissent concerner le plus de monde possible, qui soient respectueux de l’humain et de l’environnement. Je n’ai pas de labels au niveau des cosmétiques, mais je n’utilise que des matières premières bio. J’essaye au maximum de faire travailler des fournisseurs locaux.

Je me fournis à la ferme d’en face pour pouvoir fabriquer mes savons au lait de chèvre, chez l’apiculteur du coin pour ceux qui sont au miel. Quand je peux utiliser des huiles essentielles locales, je le fais aussi. J’ai la chance d’avoir un distillateur bio à 5 km de chez moi. Mon objectif est de créer du lien, de rendre les gens heureux avec les acteurs de l’économie locale.

Vous proposez des ateliers de fabrication ?

J’ai commencé à en proposer l’été dernier avec la Communauté de communes Marches Du Velay Rochebaron, pendant les vacances scolaires. J’en propose également de mon côté. J’apprends aux participants à fabriquer du savon, du baume pour les piqures d’insectes par exemple, du dentifrice. Il y en a qui durent une heure et qui coûtent 8 euros et d’autres à 30 euros qui durent une demi-journée. Ils se déroulent ici dans une dépendance de la savonnerie.

Comment peut-on se procurer vos produits ?

Par conviction humaine, je résiste en ne faisant pas de ventes via internet. Mon site est un site « vitrine », car j’ai envie de voir mes clients et de leur parler. Je les commercialise donc dans un petit espace de vente qui se trouve ici au niveau de la savonnerie.

Il est préférable de m’appeler un peu avant, car je n’y suis pas tout le temps. On peut également trouver mes savons dans pas mal de magasins de producteurs, des boutiques et des épiceries de village, du côté de Craponne-sur-Arzon, de Monistrol-sur-Loire et de Retournac, entre autres.