Aux portes du Puy-en-Velay, Blandine et Laurent Chabrier se sont lancés dans l’élevage d’alpagas depuis 2014. De leur passion pour cet animal et pour sa fibre exceptionnelle est née toute une gamme d’objets et vêtements en feutrage que l’on ne trouve nulle part ailleurs : des mitaines, des gilets, des chaussons, des chapeaux mais aussi des bonnets, des écharpes, des pelotes de laine et des objets déco.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’élevage d’alpagas ?

Laurent Chabrier : On a craqué pour ce type d’élevage plutôt qu’un autre. Nous ne voulions pas élever des moutons car c’est trop courant. C’est pour cette raison que notre choix s’est orienté vers les alpagas. Mais quand j’en discute avec les éleveurs que j’ai eu l’occasion de rencontrer, je me suis rendu compte qu’il n’y en avait pas un qui avait une raison particulière.

Quelles sont les particularités de ces animaux ?

Ce sont des animaux qui gardent leurs distances. Ils sont intrigants, curieux, doux et apaisants, d’ailleurs on fait appel à eux parfois dans les activités de médiation animale. Ce sont des animaux hyper calmes.

Le climat du Velay leur convient bien ?

Oui ! Chez eux au Pérou, il y a une amplitude jour/nuit qui est importante, plus que chez nous et on retrouve un peu ce phénomène chez nous, notamment lorsqu’il fait chaud, mais ce ne sont pas des animaux qui aiment les températures trop élevées, sinon il faut qu’ils soient tondus en mai/juin. En fait, notre climat ressemble assez à ce qu’ils connaissent dans leur pays d’origine.

Ils sont faciles à élever ?

Ils sont assez rustiques et il faut respecter certaines règles. Il ne faut pas, par exemple, mélanger des mâles avec des femelles, les parcs sont séparés pour chacun. Il faut respecter les distances pour éviter l’imprégnation et en particulier lorsqu’ils sont jeunes, sinon ils vous assimile à un membre du troupeau et cela devient ingérable.

Quelles sont les particularités de leur laine ?

Leur laine est hypoallergénique. Je fais une généralité mais elle est plus douce que celles des moutons. La laine des alpagas commence à 13/15 microns et va jusqu’à 25/28 microns et elle est plus chaude. Celle des moutons commence à 25/30 microns. C’est à partir de là que l’on ressent une sensation de grattage au niveau d’un pull.

Quels types de produits fabriquez-vous ?

Comme on a peu d’animaux on rachète des toisons et on en fait filer une partie. Mon épouse, qui est feutrière confectionne des chaussons, des mitaines, des gilets, des châles, quelques chapeaux, des écharpes et des objets de décoration comme des lustres. Puis, elle vend également des pelotes de laine.

Comment peut-on se les procurer ?

En dehors de la boutique éphémère qui se trouve à Polignac en période estivale, il faut nous contacter par téléphone. On reçoit ici, dans notre atelier, ceux qui ont envie de découvrir l’alpagas. Nous avons un site internet et ma femme dispose d’une page Facebook.

Pratique :
Les alpagas de Versonnes
Broulhac – 43700 Chaspinhac
Tél. : 06 77 03 84 04
www.lesalpagasdeversonnes.fr
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