Les Tisanes du Petit Bois du Pertuis

Sur les hauteurs du Pertuis sont conçues les Tisanes du Petit Bois, à partir de plantes sauvages et locales. Sandrine Pélissier effectue sur place une cueillette manuelle, dans le respect de l’écosystème et dans le cadre d’une agriculture biologique afin d’élaborer les meilleurs produits possibles. Ses tisanes se déclinent en 6 gammes afin de répondre aux besoins de chacun.

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Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?

Sandrine Pélissier : J’ai profité d’un congé individuel de formation l’année avant le covid pour passer un Bac agricole au CFPPA d’Yssingeaux. À l’époque, je voulais me spécialiser dans la production de petits fruits. J’ai fait tous mes stages chez Bertrand Cotte qui est spécialisé dans les fruits bio au Mazet-Saint-Voy et j’ai appris plein de choses.

J’ai passé mon Bac agricole et j’ai pu récupérer les terrains d’un agriculteur situé près de chez moi. J’ai attaqué les années de conversion pour pouvoir travailler en bio. Avec le covid, cela a pris du retard. J’en ai profité pour suivre une autre formation consacrée aux plantes aromatiques et médicinales et ça m’a vraiment plu ! Je suis donc restée là-dessus depuis le démarrage de mon activité en 2019.

Et pourquoi en agriculture biologique ?

C’était important pour moi parce que je suis originaire d’ici. Mes grands-parents étaient des anciens agriculteurs. Ils avaient seulement quatre vaches et j’ai passé beaucoup de temps avec eux. C’était dans le respect de la nature, de tous les écosystèmes et de toutes les petites bêtes qui ont une place à part entière. J’avais donc besoin de conserver tout cela.

Quels types de plantes cueillez-vous ?

Je fais de la cueillette sauvage et j’ai mes propres plantations. Dans la nature, je cueille du pissenlit, du frêne, du sureau, de la reine des prés et surtout de l’ortie qui est ma plante favorite, du serpolet et de la ronce notamment. Dans mes cultures on y trouve de la mélisse, de la verveine, de la menthe, un peu de thym-serpolet, de thym-citronné, de la monarde que l’on appelle également le thé d’Auvergne.

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De quelles façons sont conçues vos tisanes ?

Je cueille les plantes bien entendu en fonction des saisons, comme on le faisait autrefois, feuille par feuille, avec mon petit panier. Chaque plante a des périodes de culture. Je dispose les feuilles sur mon séchoir. Je travaille en séchoir passif, c’est-à-dire que je dispose les feuilles sur des grilles et dans l’obscurité.

Elles profitent d’un courant d’air naturel. Ensuite, je les tourne, avant de les mettre dans des cartons, une fois qu’elles sont sèches. Je les mets ensuite en sachets, dès lors que toutes les cueillettes sont réalisées.

Quelles sont celles qui sont les plus appréciées ?

Je propose 6 gammes de tisanes et elles ont toutes un nom différent. Il y a la paix zen’teur, qui est apaisante et qui a le plus de succès tout au long de l’année. Il y a la fée minine qui est plus conseillée pour soulager les petits tracas féminins, la fée du logis, qui est drainante et dépurative, la fée d’hiver pour le système immunitaire, ou bien encore la tisane du petit bois, la dix gestes. Ce sont des tisanes que l’on peut également consommer froides.

De quelles façons peut-on se les procurer ?

Notamment à la boulangerie du Pertuis et au Comptoir du Velay, au magasin Vival à Blavozy, à la boulangerie de Brives-Charensac et de Chadrac. Je les vends également au marché de Vals-près-le-Puy le dimanche matin et sur différents marchés tout au long de l’année.