Benoît Maguin vient d’ouvrir sa coutellerie 13 rue Raphaël, au Puy-en-Velay. Il y commercialise les couteaux artisanaux forgés et sur mesure qu’il confectionne dans son atelier à Saint-Rémy, sur la commune de Vergezac. Il y a parmi eux, le fameux « Vellave », un petit couteau de poche néo régional qu’il a conçu il y a quelques années.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’ouvrir une boutique au Puy-en-Velay ?

Benoît Maguin : Il y a 16 ans de cela, je tenais une boutique place du Marché couvert au Puy-en-Velay avec Philippe Jourget, un ami à moi. On avait été contraints de la fermer faute de temps et en raison de projets personnels. J’ai donc eu envie de revenir ici, car, à mon sens, il n’y a pas réellement de boutique tenue par un coutelier artisanal. Et puis, Le Puy-en-Velay est une belle vitrine. C’est une jolie ville, très touristique.

Quels types de couteaux peut-on y trouver ?

On trouve dans cette boutique ce que nous fabriquons à l’atelier. Il y a bien sûr le « Vellave », mais aussi des pièces sur mesures, également des « Opinel », des couteaux de cuisine, des couteaux suisses et des couteaux régionaux entre autres.

Quelles différences il y a-t-il entre vos couteaux et ceux que l’on trouve dans le commerce ?

La grosse différence, c’est que la fabrication est relativement confidentielle. On fabrique environ 150 « Vellave » par an. Ce sont des couteaux fabriqués avec de beaux matériaux et très bien finis. On est intransigeant là-dessus. On maitrise la fabrication de A à Z. Le « Vellave », par exemple, est un petit couteau néo-régional pratique et peu encombrant, puisque l’on peut le glisser facilement dans sa poche. On peut l’amener partout, sans être encombré.

Quelles essences de bois et quels matériaux utilisez-vous ?

Il y en a beaucoup. Dans les essences locales, on utilise du hêtre, du noyer, la racine ou la loupe de châtaignier. On utilise également le bois de cade qui plaît bien aux clients. Et puis, on propose également des couteaux en corne, ce qui reste très traditionnel. On utilise différents matériaux et on propose plusieurs options. On peut personnaliser les couteaux, de telle sorte, qu’ils ne ressemblent à aucun autres.

Quels sont les prix et combien d’heures de travail pour les fabriquer ?

C’est simple, on fabrique trois couteaux par jour. C’est ce qui explique que cela a un coût. Le « Vellave » est un beau couteau artisanal dont le prix varie entre 160 euros et 500 euros. Il y en a qui ont des en lames de Damas, d’autres sont conçus avec de l’ivoire de mammouth.

Vous assurez également un service après-vente ?

Quand on achète un couteau dans ma boutique, on bénéficie d’un affutage gracieusement. C’est compris dans le tarif du couteau. Autant de fois qu’on le souhaite, on peut venir me voir pour l’affuter. Ça permet de se démarquer de ce que l’on propose sur internet.

Quelle clientèle ciblez-vous ?

Le panel est assez large ! En tous premiers lieux, il y a les gens qui cherchent un couteau de qualité et qui habitent dans le bassin du Puy-en-Velay. Il y a aussi les professionnels qui cherchent un service d’affutage. Et puis, il y a également les touristes de passage. Ils sont nombreux à emprunter la rue Raphaël, l’une des plus passantes au Puy-en-Velay en saison estivale.

Pratique :
Coutellerie Benoît Maguin
Coutelier Artisan d’Art
13, rue Raphaël – 43000 Le Puy-en-Velay
Tél. : 06 50 29 70 69
http://couteaux-benoit-maguin.com/
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