L’eau de grenouille donne des couleurs aux liqueurs du Velay
À la Séauve-sur-Semène, Emmanuel Girerd et Eric Verdy ont créé « Vellavie » : une marque de liqueurs artisanales commercialisées sous le nom d’eau de grenouille, à la suite d’un voyage en Écosse. Ils proposent des recettes originales, loin des standards habituels. On retrouve dans leur gamme des liqueurs à la myrtille, à la mandarine, à la gentiane, au citron, au serpolet, à la menthe, à la cistre et même aux cèpes, au safran et au torier !
Comment a démarré l’aventure ?
Éric Verdy : C’est une histoire de copains ! Avec Emmanuel Girerd, nous nous sommes rendus en Écosse il a un peu plus de deux ans. Et j’avais emmené avec moi une liqueur à la pialousse qui est faite à base de prunelle sauvage. C’est en la dégustant ensemble que nous avons décidé de commercialiser des liqueurs, faites maison. Ça s’est fait naturellement et on a créé l’entreprise 6 mois après et on a proposé 10 recettes.
Aujourd’hui, nous en avons 16. C’est pour nous un deuxième métier, car nous sommes tous les deux vendeurs en produits d’hygiène.
Pourquoi Eau de grenouille ?
L’expression vient de « Sirop de grenouille ». C’est en fait de l’eau ! Dans les temps reculés, quand il n’y avait pas d’eau courante, on vendait de l’eau en tonneau dans la rue. Nos amis Anglais qui nous ont toujours appelé les Froggies, disaient que c’était de l’eau croupie, donc du sirop de grenouille ! La personne qui s’est chargée de notre communication est partie de cette vieille expression pour donner un nom à notre entreprise. Aujourd’hui dans notre entourage, tout le monde nous appelle les grenouilles.
Qu’est-ce qui différencie vos liqueurs des autres ?
Il y en a certaines qui n’existent pas chez nos concurrents que ce soit ici ou ailleurs. C’est le cas de la liqueur au torier… Ce sont en fait les baies orange que l’on trouve sur les arbres que mangent les oiseaux, notamment les grives en hiver. On ne travaille que des fruits et des plantes de très bonne qualité, en bio quand c’est possible.
On cultive notre menthe et une partie de la verveine dont on a besoin. Tout le reste, on le prend dans la nature comme par exemple la prunelle sauvage, la myrtille, la gentiane, les cèpes, le serpolet, la cistre, le torier, la pialousse. On achète également du safran, cultivé à Marlhes, pour en faire également une liqueur. On se fournit en citrons et en mandarines bio en Sicile. On fabrique également de la liqueur de cacao en partenariat avec Bruno Montcoudiol, pâtissier, chocolatier, Meilleurs ouvrier de France, Champion de monde de pâtisserie !
Parlez-nous de votre production, votre clientèle ?
La production représente entre 5.000 et 6.000 bouteilles par an. Notre clientèle est divisée en deux : il y a les particuliers et puis les restaurateurs.
Comment se les procurer ?
On propose très peu de vente directe. On peut donc se les procurer chez nos revendeurs, les cavistes, les épiceries fines et les pâtissiers. Nos liqueurs sont commercialisées essentiellement en Haute-Loire et le début du département de la Loire.
Des projets ?
Tout le monde nous demande si nous avons un site internet, ça va venir un jour ou l’autre. Ce sera un site vitrine dans un premier temps, avant de devenir un site marchand. Et puis, j’ai une trentaine de recettes qui sont quasiment prêtes et que l’on pourrait proposer à l’avenir. On souhaiterait que l’entreprise se développe et créer un réseau de distribution. Mais on veut y aller doucement, car nous avons un deuxième métier, et tout cela nous demande beaucoup de temps ! À terme, bien sûr, on aimerait bien se consacrer essentiellement sur la fabrication de nos liqueurs.
Pratique :
Vellavie – Eau de grenouille
Mail : vellavie43@gmail.com
Tél. : 06 71 27 01 77 ou 06 80 93 27 99
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.