Laurie Blachon est une femme de 40 ans qui pratique la pêche à la carpe depuis 2015. Originaire de Chadrac, elle s’est distinguée sur le plan national lors du championnat de France féminin de pêche à la carpe, fin juin 2019 à Vendeuil, dans l’Aisne. Depuis trois ans, elle est licenciée au club local de Furious carpe 42, dans la région d’Andrézieux, à Craintilleux. Rencontre avec cette sportive, ambassadrice du Velay.

Comment est née cette passion de la pêche à la carpe ?

Laurie Blachon : C’est mon conjoint qui m’a fait découvrir la pêche à la carpe en 2015. Auparavant, je ne pratiquais que la pêche au coup. C’est la façon de travailler le poisson qui m’a séduite, sa beauté également, et puis le fait de le remettre à l’eau. La pêche à la carpe est une pêche no kill. Au début c’était un simple loisir en famille, et depuis, je me suis perfectionnée. J’ai appris à être autonome et j’ai racheté du matériel pour être au point et pour pouvoir pêcher seule.

Quel est le matériel nécessaire pour la pêche à la carpe ?

Il y a des cannes qui ne sont conçues que pour la pêche à la carpe et il y a des amorces spécifiques. Il existe plusieurs sortes de pratiques de pêche à la carpe, au feeder, en batterie… Pour ma part, je pêche plus en batterie pour avoir différentes distances de pêche.

Où aimez-vous exercer cette discipline sur notre territoire ?

Essentiellement dans les étangs à proximité, comme celui du Monastier-sur-Gazeille, à la Vacheresse également et aux gravières de Bas-en-Basset. On peut pêcher en rivières également, dans la Loire, par exemple.

Comment s’est déroulé justement le championnat de France féminin ?

J’ai décidé d’y participer plus pour un pari qu’autre chose. Je faisais partie des 18 participantes qui ont pris part à la compétition, du 28 au 30 juin 2019 à Vendeuil, dans l’Aisne. Il y a eu un tirage au sort pour définir quel poste allait occuper chacune d’entre nous. Nous étions chacune dans une sorte de ring et il a fallu s’adapter à l’environnement. La vraie difficulté a été la météo durant les épreuves. Il faisait entre 35 et 40° toute la journée.

Ce n’est pas le temps idéal pour réaliser les plus grosses pêches. Là où j’étais, il n’y avait aucune ombre. J’ai réalisé mes plus belles prises la nuit, puisque j’ai pêché une carpe de 9kg, et une autre de 16 kg, lorsque la température de l’eau était plus fraîche et que celles-ci venaient s’alimenter.

Vous êtes un peu l’ambassadrice du Velay dans cette discipline sportive ?

Oui, c’est vrai que cela fait toujours plaisir de représenter sa région et surtout le Velay. C’est énorme pour moi d’avoir décroché le titre car je ne voulais pas finir dernière ! Cela m’a permis de prendre part aux sélections pour intégrer l’équipe de France. Aujourd’hui, j’effectue des déplacements dans plusieurs départements et notamment ceux du Centre-Ouest. Ce sont des endroits que je ne connaissais pas avant.

Des conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient s’initier à la pêche à la carpe ?

Il faut être patient et observateur. Il ne faut pas avoir peur de se lancer car c’est une pêche très intéressante. C’est très agréable et cela permet de découvrir de très beaux poissons. Certains qui font seulement 1 kilo, et d’autres 30 ! Les femmes ne doivent pas hésiter à pratiquer cette discipline. C’est une vraie passion, et tout le monde peut y arriver. de mon côté, j’espère garder ma place au sein de l’équipe de France, et essayer d’évoluer sur les lancés, en allant plus loin. J’aimerais devenir une plus grande compétitrice.