Marie-Lise Brice et son compagnon se sont installés il y a sept ans en Haute-Loire. Ces jeunes agriculteurs produisent de savoureux desserts fermiers à base d’un lait riche et naturel, sans aucun additif de synthèse ni conservateur, à la Ferme du Pis Gourmand, à Saint-Jean-d’Aubrigoux. Leur exploitation se trouve à 1000 mètres d’altitude et elle est certifiée en Agriculture Biologique.

Quel a été votre parcours avant de travailler à la ferme ?

Marie-Lise Brice : J’ai grandi dans le sud de la France, du côté d’Aix-en-Provence. J’ai travaillé ensuite en région Parisienne où j’étais chargée d’environnement dans une chambre de commerce. Ensuite, j’ai suivi mon conjoint lorsqu’il a décidé de s’installer dans la région. Après un passage à Saint-Etienne, on a cherché une ferme qui lui permette de travailler et moi de réaliser mon projet.

On a visité pas mal de choses. En 2014, on a eu un coup de cœur pour Saint-Jean-d’Aubrigoux, car on a eu ici un très bon accueil auprès des élus de la Communauté de communes de l’époque chargée d’épauler les porteurs de projets. Le mien, consistait à valoriser le mieux possible le lait produit au sein de l’exploitation.

Pourquoi vous-êtes-vous lancé dans l’élevage de vaches laitières ?

D’abord pour les animaux ! Je me voyais depuis toute petite éleveuse de vaches. Alors, lorsque l’opportunité s’est présentée pour la création de ma propre entreprise, je l’ai saisie. Je ne me voyais pas dans un autre contexte que le milieu rural. J’ai le goût de la cuisine et c’est ce qui m’a incité à produire des desserts à base de lait. Et pas n’importe lequel ! Puisqu’il est de très bonne qualité, puisque mes vaches ne mangent quasi exclusivement que du foin et de l’herbe.

Quelles sont les spécificités de votre exploitation ?

Mon cheptel est tout petit ! J’élève 10 vaches laitières, dont une partie sont des Ferrandaises issues d’une race rustique qui n’est pas considérée comme laitière, mais moi je les trais et elles me donnent du lait ! Je transforme l’intégralité du lait qu’elles produisent sur la ferme. Rien ne part à la laiterie.

Être en bio c’est important pour vous ?

C’était un choix de ma part de travailler en bio. Avec une surface d’exploitation comme la mienne qui s’étend sur 12 hectares, cela aurait été un non-sens de ne pas le faire. Je produis environ 30.000 litres de lait par an au sein de l’exploitation, dont 20.000 pour la conception des yaourts. Cela me permet de fabriquer entre 2.000 et 2.500 pots par semaine. Je les commercialise auprès du grand public, mais aussi au niveau des cantine scolaires et des maisons de retraite.

Quels types de desserts confectionnez-vous ?

Mon crédo, c’est de produire un maximum de choses avec des produits locaux. Je fabrique des yaourts nature et aromatisés avec des huiles essentielles et très peu sucrés, ce qui plaît aux clients. Il y en a au citron et à la vanille. Je fabrique également des crèmes dessert sans aucun additif. Il y a uniquement des œufs fermiers du Monastier, de la farine fermière de Beaune/Arzon, de la vraie crème et du sucre.

Il y en a au chocolat issu du commerce équitable et bio, au caramel beurre salé provenant d’un artisan de Loire Atlantique et qui a vécu plusieurs années ici. Il y en a aussi à la pistache issue également du commerce équitable et qui provient de Turquie. Quand j’ai le temps, je produis également du riz au lait, avec du riz de Camargue. Enfin, je produis des yaourts brassés avec des confitures d’Yssingeaux et notamment à la fraise, à la framboise, à l’abricot et à la pêche. Il y en a également à la châtaigne d’Ardèche. L’été, je réalise des glaces artisanales à l’Italienne.

Où peut-on se les procurer ?

Pour le moment on peut se les procurer à l’AMAP Dyke, à Aiguilhe. Elle se trouve derrière la salle communale. On peut se les procurer également à la boutique  » Les Délices du Mézenc  » au Puy-en-Velay. Sinon, je suis présente tous les samedis au marché de Craponne/Arzon. On peut les trouver également au magasin de producteurs  » Le Bancale « .

Des projets ?

J’aimerais proposer des yaourts au pamplemousse et pourquoi pas au citron vert. En fait, j’ai plein de projets, mais pas assez de bras ! J’aimerais bien installer quelqu’un d’autre au sein de l’exploitation, d’ici deux à trois ans, car il y a pas mal de marge de manœuvre, sans pour autant augmenter le cheptel. L’idée est de proposer de nouvelles recettes, car j’en ai plein sous le coude, mais je n’ai pas forcément le temps de les réaliser.

Pratique :
Marie-Lise Brice
Le Pis Gourmand
Colombier – 43500 Saint-Jean-d’Aubrigoux
Tél : 06.75.68.73.91.