Etienne Darinot et Guillaume Porret ont fondé la Brasserie des plantes à Saint-Didier en Velay dans l’objectif de créer des liqueurs à partir de plantes oubliées. Ils commercialisent aujourd’hui trois breuvages à base de verveine, de serpolet et de graines de carvi, de thym-citron, de mélisse et un houblon citronné, et de sureau, de bleuet et de camomille.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure ?

Etienne Darinot : J’ai un parcours d’ingénieur en biologie moléculaire qui m’a permis de m’épanouir au niveau professionnel, mais qui ne permettait pas de vivre ici. J’ai donc décidé de revenir dans la région pour m’y installer et démarrer un nouveau projet. C’est ce que j’ai fait avec mon ami Guillaume Porret, en lançant La Brasserie des Plantes et en utilisant mes compétences dans la culture de micro-organismes et les siennes dans le secteur commercial.

On souhaitait produire de la bière dans un premier temps mais nous avons été freinés faute de moyens humains et logistiques. Nous avons donc eu l’idée de créer des liqueurs artisanales.

Vous avez fait appel un financement participatif pour créer votre entreprise ?

Tout à fait ! Nous avons lancé un financement participatif sur la plateforme Ulule en février dernier. Cela a permis de renforcer nos moyens financiers. Nous avons eu plus de 100 contributeurs et cela nous a permis de récolter 10.000 euros.

Quels types de liqueurs produisez-vous, et comment sont-elles fabriquées ?

Nous proposons trois liqueurs aujourd’hui. Il y a « L’Herbe des Druides », une liqueur à base de Verveine, de serpolet et de graines de carvi. Nous proposons également un Limoncello sans citron « La Lime des Prés », à base de thym-citron, de mélisse et un houblon citronné. Enfin, une liqueur de fleurs « Le Nectar d’Ostara », à base de fleurs de sureau, de bleuet et de camomille.

L’idée est de travailler chaque liqueur avec plusieurs plantes bio. On utilise un procédé artisanal pour les concevoir : on fait tremper les plantes dans l’alcool un certain temps et on effectue des infusions différées en fonction des plantes que nous avons sélectionnées. On filtre l’alcool dans lequel les plantes ont été macérées et on y incorpore un sirop composé d’eau et de sucre.

Pourquoi le créneau des plantes oubliées ?

Ça fait partie de notre concept car on ne veut pas se limiter aux plantes que l’on trouve habituellement sur le marché. Par exemple, dans « L’Herbe des Druides » on utilise le carvi qui est une plante européenne appelée le cumin des prés, qui offre un goût anisé et épicé comme le cumin. Il y a aussi le serpolet, ou le bleuet. L’objectif, à termes, est de travailler avec des producteurs locaux mais pour l’instant nous faisons appel à un distributeur français spécialisé dans ce genre de plantes. Notre objectif est d’avoir une qualité constante sur le produit. C’était difficile de faire autrement pour cette première année de production.

Quelle clientèle ciblez-vous ?

Il y a à la fois les 25/30 ans qui commencent à s’intéresser à des produits un peu plus recherchés et la clientèle un peu plus âgée qui s’intéresse aux produits locaux.

Comment peut-on se procurer vos liqueurs ?

On peut se les procurer à la boutique située 18 Grand’ Place à Saint-Didier-en-Velay et également sur notre site internet. On pourra également les trouver chez plusieurs cavistes et dans des bars-restaurants de Haute-Loire.

Pratique :
La Brasserie des Plantes
18 Grand ‘ Place
43140 Saint Didier en Velay
Tél : 06 58 15 75 19
www.labrasseriedesplantes.fr

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