Au Thiolent, sur la commune de Vergezac, Etienne de Veyrac produit 3.000 porcs charcutiers à l’année sous la marque Porc de Haute-Loire. Ils sont élevés et nourris en grande partie avec les céréales de la ferme et dans le respect du bien-être animal, afin que la qualité de la viande produite soit irréprochable auprès des consommateurs.

Quelles sont les particularités de votre cheptel ?

Etienne de Veyrac : Je suis naisseur-engraisseur depuis une dizaine d’années et mon cheptel est composé de 130 truies. Je produis environ 3.000 porcs par an. Ils partent à l’abattoir du Puy-en-Velay et celui d’Yssingeaux.

Vous disposez de plusieurs bâtiments d’élevage ?

Oui. Il y en a un consacré aux naissances, qui fait office de maternité. Il y en a un consacré à la période de gestation, un autre dans lequel se trouvent les porcelets qui viennent d’être sevrés et qui ont entre 28 jours et un mois, et puis un autre consacré à l’engraissement.

Tous les bâtiments sont aux normes européennes. J’ai investi par exemple au niveau du bâtiment maternité, afin de répondre aux attentes des consommateurs. Cela permet de donner une bonne image de l’élevage en Haute-Loire. Tout cela répond au bien-être de l’animal et de l’éleveur. J’y ai gagné au niveau du confort de travail et cela se ressent au niveau des résultats.

Quelles sont les particularités de votre métier ?

L’activité s’articule essentiellement autour des truies car elles demandent une attention au quotidien. Il y a le suivi des mises bas, des inséminations et du sevrage. C’est vraiment ce qui nous occupe le plus. L’engraissement demande une présence humaine quotidienne, mais il ne nécessite pas de grandes manipulations.

Comment sont élevés les animaux ?

Dans les bâtiments où ils sont élevés, il y a des cases particulières pour les truies en saillie. Elles sont en liberté lorsqu’elles sont en période de gestation. En période de maternité, elles se retrouvent dans des cases individuelles où elles peuvent mettre bas et élever leur portée.

Il y a un calendrier bien particulier à respecter ?

Dans un système d’élevage comme le mien, c’est effectivement très précis. Cela permet d’avoir une activité principale autour des truies. Il y a une semaine où je vais les sevrer, la semaine d’après je vais faire de l’insémination et ensuite je vais m’occuper des mises à bas. Cela me permet d’avoir des porcs qui ont trois semaines d’écart et de vendre 60 porcs par semaine, ce qui m’assure des rentrées d’argent régulières et ce qui me permet d’avoir un salarié à plein temps.

L’alimentation joue un rôle important ?

C’est primordial ! On a la chance d’avoir dans la région des élevages familiaux et structurés en rapport aux sols. On dit souvent que le porc est un animal hors-sol, mais chez moi, les animaux ne sont pas dehors. Je fais du hors-sol lié au sol, c’est-à-dire que je dispose d’une surface de céréales qui me permet de produire une grande partie de l’alimentation nécessaire à l’élevage des cochons.

Et puis, toutes leurs déjections me servent à fertiliser les cultures. Je les nourris avec du blé, de l’orge, du triticale, mais aussi des déchets de lentilles de Sabarot impropres à la consommation humaine ou bien encore des écorces de son que me fournit un meunier de Saint-Jean-de-Nay.

Et le fait d’être sous la marque Porc de Haute-Loire ?

C’est important car c’est toute une filière qui s’est organisée en Haute-Loire autour de cette marque. On a la chance d’avoir trois abattoirs, au Puy-en-Velay, à Brioude et à Yssingeaux. La viande de porc leur amène chaque année du tonnage. Cela permet de travailler avec des éleveurs, des abatteurs, mais aussi les bouchers et la grande distribution. Cette filière a vu le jour à l’initiative des éleveurs en 2008. Elle permet de valoriser la production du porc de Haute-Loire sur le territoire.

Qui sont vos clients ?

J’en ai trois principalement. Je vends la viande à deux bouchers-charcutiers, il y a Méjean à Costaros et Julien Janisset qui tient les Comptoirs du Velay au Pertuis. Ils la transforment chez eux et font de la revente auprès des consommateurs. Je travaille également avec un grossiste qui est installé sur Polignac et qui s’appelle Vigouroux.

Pratique :
EARL de la Milliaire
Etienne de Veyrac
Le Thiolent – 43320 Vergezac
Tél : 04.71.08.01.87 / 06.70.01.97.62