Rideaux, stores, coussins, plaids, nappes… La société Thevenon propose à Espaly une gamme très large de confections à base de textile haut de gamme « made in France ». Elle est spécialisée dans le tissu d’ameublement et elle souhaite s’implanter sur la zone industrielle de St-Germain-Laprade en 2020. Rencontre avec Vincent Thevenon, le PDG de l’entreprise.

Thevenon est une histoire de famille qui se transmet de génération en génération ?

Vincent Thevenon : Je représente la 4è génération, mais c’est mon grand-père qui a un peu lancé la dentelle au Puy-en-Velay au début du siècle dernier. Il est décédé assez jeune et ma grand-mère qui était mère au foyer a repris du jour au lendemain la société, de main de maître. Elle a bien développé l’entreprise, notamment au niveau du tissage et de la production. Elle a réussi à l’internationaliser. Ensuite, mon père repris le flambeau en 1978 et lui a donné une dimension intéressante, avec une montée en gamme. Il a réussi à toucher l’univers du luxe.

Il a eu vraiment raison, car c’est aujourd’hui le créneau le plus porteur. En 2007, j’ai fusionné ma société avec la sienne et j’ai créé l’atelier et la confection que l’on ne proposait pas auparavant. Aujourd’hui, nous sommes éditeur de tissus d’ameublement et on est également confectionneur de rideaux, de stores, de plaids, de coussins, de têtes de lits. On maitrise tout de A à Z.

Quelles sont les spécificités de l’entreprise ?

Vincent Thevenon : Nous sommes aujourd’hui une trentaine de personnes. Nous ne fabriquons pas les tissus, ce n’est pas le rôle d’un éditeur. Nous créons de A à Z, nous achetons la matière première, on sous-traite la production aussi bien France, qu’en Belgique et en Espagne, c’est du travail à façon. On sous-traite la confection de rideaux et de stores. Sur le site travaillent les équipes qui gèrent la création, mais également le service. On reçoit les produits, on les réemballe, ensuite on les envoie un peu partout en France et à l’international. On a un service de suivi des commandes. C’est ici que tout se passe au niveau de la création.

Quels sont les produits qu’elle fabrique et pour quelle clientèle ?

Vincent Thevenon : On crée, on récupère les essais de nos partenaires : les brodés, les jacquards, les imprimés. On vérifie la qualité et puis on lance les productions. Nous avons également un magasin d’usine pour promouvoir notre savoir-faire. Les Ponots et les gens de la région qui s’y rendent peuvent bénéficier des prix pratiqués auprès des professionnels. C’est normal, on est Ponots, c’est notre berceau et ce sont nos racines. On a à peu près 2.500 clients en France, et dans le monde. Ce sont des boutiques et des professionnels qui revendent les produits.

Quels sont les projets dans les prochains mois ?

Vincent Thevenon : On a un projet de relocalisation car on monte en gamme et on est sur un créneau où l’on doit tout maîtriser, le savoir-faire, la qualité, le service. Notre plus-value c’est vraiment la création, la  » French Touch « , le haut de gamme ! Aujourd’hui, on veut changer de distribution, avec le marché de l’hôtellerie et des palaces.

C’est un marché très important et c’est important d’y être ! Mais pour cela, il faut maîtriser la fabrication, la qualité et le service. On travaille avec de grandes marques qui ont un niveau d’exigence très fort. On ne peut plus sous-traiter la fabrication de produits finis, toute cette partie que l’on sous-traite aujourd’hui et que l’on veut maitriser à 100%. Le projet d’atelier que nous avons avance bien et on est soutenu par la Région. C’est un projet très ambitieux et qui doit être viable. On est en phase d’audit et on travaille avec un cabinet de conseils. On a déjà bloqué l’emplacement à Blavozy. Si tout se passe bien, on démarrera les travaux dans un an et demi, pour que ça aboutisse dans deux ans et demi. On va recruter des confectionneuses, qu’il va falloir former.