Du savon bio et du shampoing au lait d'ânesse à la Savonnerie du Velay

À Tence, au Mas Courtet à Chenebeyre, la Savonnerie du Velay est spécialisée dans la fabrication artisanale du savon bio et shampoing au lait d’ânesse d’Auvergne depuis 2008 et dans un grand respect de l’animal. Entre 7 à 8.000 savons chaque année sont commercialisés en direct, lors de visites organisées à la ferme, durant des salons bien ciblés et en ligne.

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la fabrication de savon et de shampoing bio ?

Je me suis lancée dans cette activité dans le cadre d’un projet global d’autonomie, qui consiste à faire soi-même sa nourriture, son bois de chauffage et ses produits d’hygiène. Pour moi, le respect du bien-être animal est important dans le cadre d’un élevage qui relève d’un projet paysan de production et d’élevage. Il n’y a pas autant de productions qui prennent aujourd’hui tous ces éléments en compte.

Quelles sont les particularités de votre élevage ?

Selon les périodes, j’élève entre 12 et 15 ânes typés de Provence, avec la croix de Saint-André. Je trais en ce moment quatre ânesses qui sont en lactation. J’en ai trois autres qui sont en saillie ou en gestation. C’est un troupeau élevé en bio et avec la mention Nature et Progrès, liée à une démarche générale concernant l’environnement, la recherche de fournisseurs et le débouché des produits. Cela s’inscrit dans une démarche locale en amont et en aval.

Quels types de produits proposez-vous ?

Je produis des savons et des shampoings secs. L’idée est de proposer un seul produit pour le corps et les cheveux, pour limiter au maximum les emballages. C’est plus cohérent d’avoir un produit pour les cheveux qui reste utile pour le corps et qui est aussi doux. Il y a 30% de lait dans chacun de mes savons.

Quelles sont les vertus du lait d’ânesse ?

Le lait d’ânesse est un très bon régénérant naturel de la peau. Il offre un bon soutien immunitaire à chacun d’entre nous. Cela permet à la peau de faire face à la pollution externe, d’éviter des démangeaisons ou des irruptions cutanées. Ce n’est pas un médicament, mais ça l’aide à faire face à cela. Et puis le lait soutien le système immunitaire lorsqu’on le boit. C’est efficace lorsque l’on est un peu affaibli, par exemple. Je commence d’ailleurs à commercialiser le lait frais.

Quelle est votre clientèle ?

Elle est constituée de gens qui ont choisi un mode de consommation dans la sobriété et dans la décroissance, dans l’idée de n’utiliser qu’un seul produit pour les cheveux et le corps, mais aussi pour un soin, car mes savons sont surgras. Il n’y a pas besoin ensuite d’hydrater la peau. Le surgras représente entre 2 et 8% selon les recettes de savons. Ce sont des gens qui sont aussi dans une cohérence économique, car les produits que je vends peuvent durer jusqu’à un mois, à 5 euros l’unité.

Comment se procurer vos produits ?

J’en vends pas mal en direct. J’ai l’occasion de le faire notamment dans le cadre de l’opération De Ferme en ferme. On peut également se les procurer dans une vingtaine de magasins spécialisés dans ce genre de produits, entre le Puy-en-Velay et Lyon. Enfin, je suis présente dans certaines foires écologiques qui attirent des gens qui souhaitent consommer différemment. Et puis, il y a la boutique en ligne.