C’est dans un petit coin nature, du côté d’Aubazat, que Marie Nobili s’est spécialisée dans la culture de plantes et de fruits. Dans sa ferme installée au bord de l’Allier, elle confectionne des limonades peu sucrées et rafraichissantes, à la verveine, à la fleur de sureau, à la menthe, ou à l’agastache. L’aventure a séduit son compagnon Nicolas Loir qui l’accompagne dans cette activité. Tous les deux ne manquent pas d’idée puisqu’ils ont en projet de créer des apéritifs, des liqueurs et des jus à base de fruits et plantes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?

Marie Nobili : En fait, j’ai effectué beaucoup de cueillettes de plantes sauvages depuis que je suis enfant, avec mes parents. On en faisait des bouquets et on les goûtait également. C’est quelque chose qui m’a toujours passionnée. Depuis une vingtaine d’années, on élabore des recettes de boissons avec des plantes, des apéritifs de vin macéré, des vins de mûres, des vins de noix, également des liqueurs et des vins pétillants, des boissons fermentées à base de fleurs de sureau.

L’idée de créer des limonades a germé pour obtenir finalement des boissons qui restent stables dans le temps et qui se conservent. Je me suis lancée dans cette activité en 2021, mon conjoint m’a rejoint à la mi-avril 2023.

Quels types de fruits et de plantes cultivez-vous pour produire vos limonades ?

Les limonades sont parfumées avec des plantes. Il y en a à la verveine, à la menthe et à l’agastache anisée mais aussi aux fleurs de sureau que je cueille au bord de l’Allier, sur des zones préservées d’autres cultures, donc sans traitements ni pesticides. Ces sont des plantes que l’on cultive ici depuis un an ou deux.

Nos récoltes sont suffisantes pour assurer nos volumes de production. On a également planté des framboises, des mûres, des cassis et des groseilles. On a également de la rhubarbe.

Quelle est la méthode fabrication ?

Tout est fait manuellement. On commence par infuser les plantes avec un mélange d’eau, de jus de citron et de sucre. C’est cela qui donne le parfum aux limonades. On n’y ajoute aucun arôme. On utilise que des ingrédients naturels et bio.

Il y a moins de 4% de sucre dans les limonades, c’est 2 à 3 fois moins qu’un soda ou un jus de fruits. Le jus de citron apporte le côté rafraichissant et permet de rehausser le goût des plantes. Ensuite, on gazéifie le jus produit par l’infusion avec du CO2, de telle façon à obtenir de fines bulles et ainsi préserver le goût des plantes. On aimerait produire 20.000 bouteilles cette année, on en a vendu 10.000 l’an dernier.

Des projets ?

On aimerait créer des boissons assez originales avec des mélanges de jus de fruits et en association avec des plantes. On a par exemple du mûrier noir, du kiwaï, du kiwi…Tout un tas d’espèces différentes. Cela nous permettrait de fabriquer des boissons sans alcool et peu sucrées car il y a une forte demande à ce sujet au niveau local.

On aimerait également proposer des apéritifs à base de vins macérés pour obtenir des vins de mûres, de noix ou de gentiane, en association avec des plantes comme le basilic. Et puis, également des liqueurs de verveine.

Comment se procurer vos limonades ?

On peut en trouver dans un rayon de 50 km, jusqu’au Puy-en-Velay où l’on peut trouver nos limonades à La Ferme Ponote, par exemple, ou des magasins de producteurs comme l’Epinette, à Langeac. On peut les déguster également dans certains bars et restaurants. Il faut préciser que les bouteilles sont consignées. Il y en a des petites et des grandes. Enfin, elles sont référencées sur le site internet L’Échoppe Auvergnate.

Pratique :
L’arbrabul
Marie Nobili et Nicolas Loir
La Coste – 43380 Aubazat
Tél; : 04 71 74 99 60