Mélanie Riondel découpe et assemble le verre pour donner forme à des bijoux et objets de décoration alliant couleur et transparence, selon la technique du vitrail Tiffany. Cette ancienne éducatrice auprès d’enfants en situation de handicap s’est reconvertie dans la verrerie et le vitrail, afin de vivre pleinement sa passion dans son atelier à Chilhac. Sous l’appellation « ArteVitro France » elle propose ses créations originales, locales et 100% artisanales.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?

Mélanie Riondel : Cela fait très longtemps que je joue avec la lumière. Depuis mon enfance, je me suis amusée à changer l’ambiance lumineuse de la chambre dans laquelle j’étais. J’ai toujours aimé les choses reposantes, qui demandent de la patience, de la régularité et de la minutie. C’est ce que je retrouve dans le travail des vitraux. Les vitraux permettent de jouer le plus avec la lumière car il y a à la fois de la couleur et de la transparence.

Avez-vous suivi une formation particulière ?

J’ai suivi une formation continue à travers des stages auprès de vitraillistes. Je n’ai pas suivi une formation traditionnelle. C’est une reconversion pour moi car j’étais auparavant éducatrice spécialisée auprès d’enfants en situation de handicap. Je me suis lancée progressivement dans cette nouvelle activité. J’ai réalisé mon premier stage en 2015 et j’ai créé mon entreprise en 2017.

Que fabriquez-vous en particulier ?

Je fabrique principalement des luminaires, des bijoux, des boucles d’oreilles, des colliers, des pendentifs et des objets décoratifs comme des suspensions que j’ai baptisé des « attrapes soleil » ou bien encore des abat-jours et des lampes de chevet. Je fabrique également des ouvrages personnalisés pour des particuliers. J’ai par exemple réalisé un vitrail représentant un mammouth pour un habitant du village.

Avec quelle technique ?

En fait, il existe deux techniques différentes dans le vitrail. Il y a celui que l’on voit dans les églises et qui consiste à coincer chaque morceau de verre à l’intérieur de profilés en plomb. Les intersections sont soudées pour consolider le tout. Et puis, il y a la technique Tiffany que j’utilise. J’entoure chaque morceau de verre avec un ruban de cuivre et ensuite je fais fondre de l’étain par-dessus pour effectuer la soudure.

Cela demande beaucoup de travail ?

Un petit bijou ne demande pas moins de travail qu’un objet plus gros. Le temps de travail est à peu près similaire, et plus c’est petit, plus c’est minutieux. Il faut à peu près une heure pour réaliser une paire de boucles d’oreilles, par exemple, sans compter le travail de création en amont.

Les vitraillistes se basent, me semble-t-il, sur la surface du vitrail commandé pour calculer leur tarif, mais aussi sur la difficulté des motifs géométriques à réaliser. Il y a par exemple des pièces fines et des courbes qui sont plus difficiles à réaliser qu’un motif qui est droit ou carré. Je propose dans ce cas-là, un devis en fonction du temps de travail, de la surface et du nombre de pièces nécessaires pour une commande particulière.

Quelle est votre clientèle ?

Pour les petits objets, c’est une clientèle de passage. Il y a des personnes qui viennent en vacances ou qui possèdent une résidence secondaire. J’ai tous types de clients qui veulent offrir des cadeaux à la période de Noël. Ensuite, j’ai une clientèle qui a un peu plus de moyens pour les créations de grande taille.

Comment peut-on se procurer vos créations ?

On peut venir ici à l’atelier-boutique, mais également dans une boutique de La Rue des Arts au Puy-en-Velay.

Pratique :
ArteVitroFrance
Bijoux et objets de décoration en verre
43070 Chilhac
Tél. : 06 29 85 56 58