Des balades insolites avec les ânes de Brouss’âne

À Chaspinhac, Virginie Malfrait propose aux randonneurs qui se rendent à Brouss’ânes, de louer un âne pour quelques heures ou pour plusieurs jours. C’est un compagnon idéal pour celles et ceux qui ont décidé de faire une balade de quelques heures, ou de s’élancer sur le chemin de Saint-Jacques ou du Stevenson, avec un compagnon attachant et docile.

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Pourquoi vous-êtes-vous lancée dans cette activité ?

Virginie Malfrait : J’ai une formation d’éducatrice spécialisée et j’ai travaillé une petite dizaine d’année au niveau de la protection de l’enfance. La pression, et le fait que j’étais peut-être trop impliquée dans mon travail, m’ont donné envie de retrouver des choses un peu plus simples, dans un cadre naturel. J’avais cette passion pour les ânes depuis quelques années. En 2017, j’ai trouvé que c’était le bon moment de me lancer dans cette activité. Je n’ai aucun regret aujourd’hui.

Les ânes sont des animaux très dociles ?

Les ânes sont des animaux assez attachants, ils sont paisibles et assez tranquilles. Contrairement aux chevaux, ce sont des animaux plutôt passifs et qui réfléchissent beaucoup. Ils ont d’ailleurs une mauvaise réputation à cause de cela. Ce sont en fait des animaux très intelligents, qui captent énormément les émotions des personnes présentes autour de lui. Les ânes sont très volontaires pour accompagner, pour faire des choses, mais ils ont besoin de comprendre. En fait, c’est cette zen attitude qui m’attirent chez eux, car cela nous ramène à des choses très simples et cela nous invite à prendre le temps de faire des choses.

Ce sont des compagnons idéaux pour les familles qui souhaitent se balader ?

Oui, c’est idéal lorsque l’on a envie de prendre le temps. Si on est un randonneur aguerri et que l’on veut faire 30 kms par jour, évidemment qu’il ne vaut mieux pas être accompagné d’un âne, car il faut s’adapter à son rythme. Avec les enfants, c’est un bon moyen de faire une balade, un peu plus ludique en tenant compte de l’animal.

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Quelles sont les formules proposées ?

Je propose des balades sur le chemin de Saint-Jacques et sur le chemin de Stevenson, principalement du mois d’avril au mois d’octobre. Souvent, ce sont des pèlerins qui partent sur plusieurs jours. Tout au long de l’année, je propose des balades découverte, d’une heure, deux heures, d’une demi-journée, ou d’une journée complète.

Je propose également des circuits sur trois jours, ou sur une semaine, afin de faire découvrir la région à dos d’âne et en particulier des sites moins touristiques et moins fréquentés. L’idée est de faire en sorte que les gens puissent faire un parcours en toute autonomie, après avoir reçu les consignes nécessaires. Je reste bien sûr à leur disposition à tout moment au cours de leur balade.

Quels conseils donnez-vous aux randonneurs ?

Les premiers conseils sont liés à la sécurité. Cela concerne le bon comportement à avoir lorsque l’on est avec un âne. Il faut être attentif à ses besoins et à tous ceux que l’on est susceptible de croiser sur son chemin, comme les vététistes ou les motards. Il faut avoir les bons réflexes en tête, car l’âne est un animal qui peut avoir des réactions que l’on ne maîtrise pas. Son attitude va dépendre de celle que vous avez.

Qui sont ceux qui viennent vous voir ?

Il y a différents profils. Les locaux vont plutôt venir me voir pour des balades découverte, ou des balades à la journée. Ils ont envie de faire un pique-nique en famille et l’âne va les aider à porter leurs affaires. Ceux qui viennent faire une partie du chemin de Saint-Jacques ou de Stevenson, proviennent d’autres régions. Ce sont des gens qui viennent faire un pèlerinage, ou qui ont tout simplement envie de prendre le temps et de passer des vacances autrement. La clientèle est assez variée, j’ai quelques couples, mais je reçois principalement des familles avec des enfants.

Comment effectuer une réservation ?

Il faut tout simplement m’appeler. Je ne fais pas de réservation en ligne, car c’est très important pour moi d’avoir un premier échange verbal avec les familles, car parfois les gens se font des idées de balades avec un âne qui ne correspondent pas avec la réalité. Souvent, je reçois les gens la veille de leur départ, pour que l’on puisse prendre le temps d’échanger au moins deux heures ensemble.