Les autruches de la Tortue ne passent pas inaperçues à Saint-Julien Chapteuil. Ces demoiselles au long cou s’épanouissent dans un cadre verdoyant, au cœur du Meygal, à proximité du chemin de Saint-Jacques et bien loin grandes plaines sèches d’Afrique. C’est Corinne Rodier et Jean-François Coste qui les élèvent depuis 2003 et qui commercialisent leur viande. Elles côtoient des lamas, des ânes, des paons et des oiseaux d’ornements.

Pourquoi vous-êtes-vous lancés dans l’élevage d’autruches ?

Corinne Rodier : Parce que c’est un animal original et que j’ai voulu tout apprendre de lui. C’est un animal qui est assez distant et qui n’est pas attachant comme d’autres animaux. Il a un comportement sauvage, il ne cherche pas à créer un lien avec l’homme. C’est pour cela que l’élevage est plus facile. Aujourd’hui, nous avons une soixantaine d’autruches sur l’exploitation.

Nécessitent-elles des soins particuliers ?

Elles ne nécessitent pas de soins particuliers, mais elles ont besoin de pas mal d’espace. Ce sont des animaux qui ont besoin de verdure et de courir. Ils n’ont pas besoin d’exigence climatique, contrairement à ce que l’on croit. L’Afrique du Sud est leur pays d’origine, mais ils s’adaptent très bien au climat de notre territoire. On leur donne à manger de l’herbe et des céréales, tout comme les volailles. Ils n’ont donc pas besoin de soins particulier, en dehors de la naissance. Ils demandent beaucoup d’attention lorsqu’ils sont petits.

Quelles sont les particularités de la viande d’autruche ?

C’est une viande maigre, qui est très pauvre en cholestérol et très riche en protéines. C’est une viande exclusivement rouge qui ressemble au bœuf, qui est très tendre et qui a un goût plutôt doux, à l’inverse du gibier.

En dehors de la viande, quels autres produits proposez-vous ?

Il y a une partie que l’on transforme pour pouvoir fabriquer des terrines, des rillettes, du pâté ou du saucisson. On récupère également les plumes, car certains les utilisent pour faire des costumes. Avec la peau de l’autruche on fait du cuir pour réaliser des articles de maroquinerie. On récupère également les œufs pour les consommateurs de grosse omelette. Et puis, avec la coquille ont créé des articles de décoration.

Qui sont vos clients ?

Essentiellement les particuliers, car on a un petit élevage. Notre clientèle est essentiellement locale. On a aussi des marcheurs qui font le Saint-Jacques et qui font un petit crochet chez nous pour voir les autruches. En juillet et août, on propose la visite de l’exploitation. Nous expliquons toutes les particularités des animaux que nous élevons. On propose de voir d’autres animaux atypiques comme les lamas, les paons et notre cochon vietnamien que l’on a domestiqué !

Comment se procurer vos produits ?

Nous vendons nos produits dans la petite boutique que nous avons au sein de l’exploitation. On est également présents sur les marchés et notamment celui du Puy-en-Velay, le samedi matin. Nous allons mettre en place un site de commercialisation de nos produits, car celui que nous avons est surtout une vitrine de ce que l’on fait.

Pratique :
Les autruches de la Tortue
Le Fraisse43260 Saint-Julien-Chapteuil
Tél. : 04 71 08 45 58
contact@lesautruchesdelatortue.fr
www.lesautruchesdelatortue.fr