Ghislaine Boasso et Jean-Baptiste Lextrait ont repris les commandes du restaurant Le Chardon bleu à Chaspinhac. L’établissement qui était resté fermé depuis janvier dernier a en effet été racheté par Roseline et Pierre Brossolet qui résident à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques et qui reviennent de temps à autres dans leur résidence secondaire de Malrevers. Depuis la réouverture du restaurant fin avril, on peut y déguster sur place une cuisine de qualité et raffinée composée en grande  partie de produits locaux.

Quel a été votre parcours professionnel ?

Ghislaine Boasso : J’ai exercé plusieurs métiers avant de travailler au restaurant l’Auberge de Marliou à Queyrières. J’ai également travaillé en cuisine dans la Loire. J’ai aussi été chauffeur de car, j’ai travaillé en usine et j’ai exercé le métier d’aide à domicile.

Jean-Baptiste Lextrait : J’ai pas mal bougé ! Il y a plus de 25 ans j’ai suivi une formation de CAP/BEP dans un lycée hôtelier de Grenoble. J’ai fait pas mal de saison l’été au soleil du côté de Saint-Tropez et l’hiver à Courchevel. J’ai également travaillé en Suisse. Mon dernier emploi remonte à la saison dernière à l’Auberge de Marliou à Queyrières.

Pourquoi avoir décidé de travailler dans ce restaurant ?

GB : C’est l’environnement qu’il y a autour. Le cadre du restaurant est magnifique, avec ses chaises, ses tables en bois, la pierre qui fait partie du décor. C’est un endroit chaleureux.

JBL : Le déclic est venu lorsque nous travaillions à l’Auberge de Marliou. On s’est rendu compte que l’on était tous les deux de bons travailleurs et que l’on avait la même passion de la cuisine et du métier. Travailler dans ce restaurant a été une opportunité pour nous deux. On l’a saisie car on voulait travailler ensemble et avoir notre propre organisation.

 Quel type de cuisine proposez-vous ?

JBL : J’aime bien la cuisine méditerranéenne et j’aime bien y ajouter une touche un peu personnelle, du fait de mes origines malgaches. Je propose une cuisine spontanée, basée sur une envie. Le menu que l’on affiche sur une ardoise est différent chaque jour. À l’ouverture, j’ai proposé par exemple des asperges vertes rôties, avec un pesto de tomates confites, des chips de parmesan et une ballottine de volaille aux champignons, avec une purée de pois cassés et des légumes de saison.

J’y ai ajouté des radis poêlés pour y apporter de la couleur et du goût. Les clients étaient ravis ! On propose une formule du jour et un menu un peu plus élaboré le samedi midi et soir, et le dimanche midi, mais aussi à l’occasion d’événements comme la fête des mères.

Quels produits travaillez-vous ?

JBL : Notamment la truite de Vourzac pour les entrées ou en plat sous forme de filet cuisiné avec des légumes locaux. On a la chance d’avoir pas mal de producteurs autour de nous. On travaille avec eux dans le cadre des menus un peu plus élaborés proposés au restaurant. Il y a également les fromages de la région et ils sont nombreux. J’aime bien cuisiner, par exemple, la fourme d’Yssingeaux car elle se marie bien avec les viandes. À ce propos, j’aimerais bien travailler à l’avenir l’agneau noir du Velay.

Quelle clientèle ciblez-vous ?

GB : Il n’y a pas une clientèle en particulier. On se rend compte qu’elle est familiale. Les gens sont contents de venir manger ici. Ils sont à l’aise et décontractés. Ce sont avant tout des gens qui ont envie de passer un bon moment. À l’ouverture, nous avons eu beaucoup d’habitants de Chaspinhac.

La Minute vellave…

Quel sont les produits vellaves que vous utilisez en cuisine ?

JBL : Il y a bien sûr la lentille verte du Puy-en-Velay AOP, mais j’aimerais également travailler à l’avenir des produits comme le Fin Gras du Mézenc.

Où aimez-vous le plus vous balader dans le Velay ?

GB : On aime bien se promener à Brives-Charensac, le long de la Loire.

JBL : C’est effectivement très décontractant, ça vide la tête et ça permet de retrouver une certaine zénitude.

Quel est votre monument préféré dans le Velay ?

JBL : La statue Notre Dame de France. Quand on sait comment elle a été construite, ça motive et ça donne envie d’avancer et de réussir.

Quels sont, selon vous, les atouts du Velay ?

JBL : Il y a beaucoup de richesses au niveau culturel et environnemental. Les paysages sont magnifiques.

GB : Et puis, les gens ont le sens de l’accueil. Il y a moins de stress que dans une ville comme Saint-Etienne. C’est plus agréable. On se dit bonjour et il y a le sens du partage et de soutien. La vie est différente ici !

Le Chardon Bleu
Le Bourg Place de l’Église
43700 Chaspinhac
Téléphone : 04 71 03 58 47