Cyrille Ranc est ébéniste à Saint-Christophe

Après de nombreuses années passées dans une grande entreprise française, Cyrille Ranc a décidé de changer de vie 2019. Il a ouvert son atelier d’artisan ébéniste en octobre 2022 à Saint-Christophe sur Dolaison. Sur place, il crée des luminaires, des objets de décoration et il redonne vie à du mobilier en y apportant sa touche personnelle. Pour cela, il utilise du bois et de l’acier qu’il récupère dans une démarche éco-responsable.

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Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?

Cyrille Ranc : J’ai travaillé pendant une trentaine d’années dans le management en tant que dirigeant-cadre dans une grande société et j’ai souhaité faire une reconversion professionnelle. J’en ai eu assez de me réveiller tous les matins en me disant qu’on allait refaire le monde dans des téléconférences. Tout au long de ma vie, j’ai beaucoup travaillé des matières comme le bois et l’acier, j’ai fait pas mal de restaurations et j’ai donc décidé de vivre de ma passion depuis 2019.

Pourquoi avoir installé votre atelier ici ?

J’ai fait le choix en octobre 2022. Après avoir résidé dans beaucoup de régions différentes, je suis revenu au Puy-en-Velay en 2014 grâce à mon ancien emploi et c’était donc pour moi une opportunité à ne pas manquer. J’ai toujours aimé les grands espaces et c’est pour cela que je me suis installé ici.

Quels types d’objets créez-vous ?

Je n’ai pas d’objets types, c’est selon mon inspiration ! Je crée essentiellement des luminaires car je trouve que la mise en lumière finale des objets est quelque chose d’assez magique ! Je fabrique également des bougeoirs, des statues et puis j’aime également faire du meuble upcyclé, comme on dit.

J’aime transformer et modifier un meuble si j’ai un coup de cœur pour lui, afin de le rendre un peu plus moderne. Chacune de mes créations est unique. On me commande parfois des objets particuliers mais ce n’est pas ce que je préfère, car cela ne laisse pas libre court à mon inspiration. Les clients qui viennent me voir avec une idée très précise, n’est pas forcément la mienne.

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De quelle façon sont-ils conçus ?

J’aime le mélange d’acier et de bois. Ces sont des matières qui traversent les époques, le temps et les modes, qu’elles soient utilisées de façon isolée ou qu’elles soient réunies. J’essaye de créer des objets qui vont trouver leur place dans tous les environnements et tous les styles de décoration.

Cela demande beaucoup de travail ?

Quand on exerce cette activité, il faut s’enlever de l’esprit le fait de comptabiliser ses heures de travail. Plusieurs semaines peuvent s’écouler entre la conception et la réalisation d’un objet. Par exemple, je peux mettre plus d’un mois pour réaliser un luminaire. Évidemment, on ne peut pas répercuter la valeur de celui-ci en fonction des heures passées pour le concevoir.

D’où proviennent les matériaux que vous utilisez ?

J’utilise essentiellement du chêne au niveau du bois car c’est un bois noble, même s’il est difficile à travailler. Ce sont des producteurs du coin qui me le fournissent. J’achète l’acier au Puy-en-Velay. Je fais attention aux transports et pas question de me faire livrer par des grossistes qui se trouvent à 500 kilomètres de chez moi.

Qui sont vos clients ?

Il n’y a pas de clients type. J’ai beaucoup d’objets qui sont partis chez des restaurateurs, mais aussi des particuliers. En fait, ce sont souvent des gens chez lesquels mes objets ont suscité de l’émotion. C’est souvent un achat coup de cœur ! Le fait qu’ils soient conçus localement est le point commun de tous mes clients.