Bobitech est spécialisée dans l’injection plastique, à Pont la Roche, à Saint-Julien-Chapteuil. Elle compte parmi ses clients des marques prestigieuses dans les secteurs de l’automobile, l’alimentaire, l’électronique, la sécurité, le bricolage, le médical et le paramédical. L’entreprise que dirige Nicolas Chaume a fait de l’innovation et du respect de l’environnement ses priorités. Et pour faire face à sa croissance, elle n’hésite pas à embaucher. Interview de Christophe Sarmiento, le directeur commercial.

Quelle est l’histoire de cette entreprise ?

Christophe Sarmiento : Cette société a été créée en 1960 par Monsieur Bosc. Elle a été rachetée en totalité en 2000 par Nicolas Chaume, qui est l’actuel PDG. Elle s’est développée au fil du temps afin d’accompagner ses clients, de répondre à leurs besoins et faire face à la croissance externe. Nicolas Chaume a voulu structurer son entreprise à travers la recherche et le développement.

Il a été amené à investir dans certaines machines pour la conception de certains produits. L’entreprise propose aujourd’hui une offre globale dans le secteur de l’injection plastique.

Quelles sont ses spécificités ?

Les clients viennent nous voir avec une typologie qui permet de développer un produit, quel que soit le domaine. On les accompagne dans la création et le développement de ce produit, jusqu’à sa fabrication et son emballage, avant qu’il ne soit expédié chez leurs clients. Nous avons un pôle recherche et développement très poussé qui aide les clients à développer leurs produits et à concrétiser leurs projets.

On est très équipé pour faire du prototypage en 3D. Nous fabriquons des moules qui permettent de concevoir leurs produits en grande série. Nous travaillons dans le secteur du médical et du paramédical, de l’automobile, du bricolage, de l’alimentaire, de l’électronique, du sport. On est présent dans tous les secteurs d’activités. C’est ce qui fait la force de Bobitech, car cela nous permet de rebondir sur des activités qui sont en pleine croissance.

Que produit-elle ?

On fabrique des inserts, comme par exemple des genouillères, avec une matière proche du silicone. Dans le TGV, il y a des boutons fabriqués par Bobitech. Idem dans les voitures, avec les boutons d’éclairage dans l’habitacle. On fabrique également énormément de pièces techniques, qui ne sont pas obligatoirement visuelles. On les retrouve par exemple, dans les boitiers qui comptabilisent le nombre de places dans un parking automobile. On conçoit également des verres en plastique, que l’on peut personnaliser.

Dans le domaine du sport, on travaille par exemple dans le ski de compétition, de très haut niveau, avec la conception de capteurs. On fabrique des pinceaux, des bouchons pour l’agro-alimentaire, ou bien encore des objets de signalisation, comme les feux de couleurs en plastique que l’on trouve sur la route pour les travaux.

Sur quel marché est-elle présente ?

On fabrique des pièces pour des entreprises françaises, mais on ne sait pas toujours où elles vont ensuite. Souvent, elles sont expédiées dans le monde entier ! On réalise 70% de notre chiffre d’affaires avec des entreprises basées en France et 30% à l’export. Certaines entreprises sont en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en Russie…

L’entreprise est génératrice d’emplois ?

Nous avons une cinquantaine de salariés sur le site de Saint-Julien Chapteuil, dans l’administratif et la production. Nous en avons environs 150 sur le site que nous avons en Tunisie. Nous sommes toujours en phase de recrutement pour faire face à la croissance que nous connaissons depuis deux ans. On est en train de recruter une dizaine de personnes, aussi bien dans l’administratif, dans l’administration des ventes, au niveau du bureau d’études, au niveau des dessinateurs, des monteurs-régleurs, et des opérateurs.

L’innovation est son « leitmotiv » ?

Nicolas Chaume en a fait une priorité, c’est le moteur de l’entreprise et c’est très important pour les années à venir, avec une usine robotisée, pour être encore plus performante. Nous nous intéressons par exemple, aux boitiers de géolocalisation qui renferment des puces électroniques qui permettent de comptabiliser, par exemple, les containers disposés dans les ports.

Le respect de l’environnement est également une priorité ?

L’entreprise se veut zéro déchet. Les cartons, les papiers, les matières en bois… sont triés dans l’entreprise pour être recyclés. On ne jette rien. Tous nos déchets plastiques sont entièrement recyclés pour devenir de nouveaux produits. Dans notre pôle de recherche, nous traitons des matières qui ne contiennent pas de pétrole, pour faire face aux directives françaises en matière de respect de l’environnement.

Dans le futur proche, on sera capable de récupérer les produits que nous avons vendu pour les retraiter, et en faire de nouveaux. C’est ce que l’on appelle l’économie circulaire. On va peut-être créer, à terme, une usine pour récupérer nos propres produits, ou d’autres, afin de les recycler.

Des projets ?

Un site est en train de se créer au Portugal, le projet est d’ailleurs très avancé. Dans ce pays, l’industrie liée à l’injection plastique occupe une place importante. Cela va nous permettre de proposer une offre à dimension européenne. C’était une volonté de Nicolas Chaume. Il voulait créer un site en dehors de la France, tout en restant sur le sol européen. Cela permettra d’offrir un choix plus important à nos clients et une logistique plus adaptée pour certains d’entre eux. Entre 10 et 15 personnes vont être recrutées sur ce site.

Pratique :
Bobitech
Pont de la Roche – 43260 Saint-Julien-Chapteuil
Tél. : 04 71 08 78 08
www.bobitech.com