Annick Cubizolle s’est distinguée au concours Les gestes d’or
Annick Cubizolle a décroché le Care d’argent au concours Les gestes d’or à Paris pour ses talents de couturière. Elle a présenté une robe inspirée du domaine viticole Le Clos Paradis, à Espaly. Cette récompense est pour elle l’aboutissement de 25 ans de métier. Aujourd’hui, elle se lance un nouveau défi puisqu’elle a décidé de se faire un nom dans le domaine culturel et événementiel.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Annick Cubizolle : Oui. J’ai 46 ans et cela fait 35 ans que j’éventre des vêtements ! J’en répare, j’en fais. C’est toute ma vie ! J’ai travaillé sur tous les types de vêtements : des vestes, des pantalons, des pulls, des parkas, également sur des couvertures pour les chevaux, des intérieurs de camions en passant par les chaussons de danse, les casques de motos. On m’a dit une fois que j’étais suis chirurgienne textile !
Vous avez été récompensée à Paris au concours Les gestes d’or ?
Oui. J’ai obtenu le Care d’argent en mai dernier, dans le cadre du concours Les gestes d’or. Les gestes d’or étaient réservés à la base au professions du bâtiment et au patrimoine. Ils concernaient au départ les façadiers. Cela s’est étendu et un pôle textile a été ouvert cette année. Il répertorie les savoirs-faire du métier de la couture.
Qu’avez-vous présenté au concours ?
J’ai présenté une robe inspirée des dégustations de vins que j’avais faites au domaine Le Clos du Paradis, à Espaly. J’ai tout de suite eu à l’esprit des robes, des matières, en faisant le parallèle avec le pruneau, la cerise, la soie et le velours. J’ai fermé les yeux et j’ai tout de suite vu les robes qui appartenaient aux vins.
J’ai écrit et j’ai fait corriger mon projet pour voir si les saveurs et les matières pouvaient correspondre et on m’a dit que c’était super ! J’ai voulu mettre en avant l’élégance du vin et des robes. La robe que j’ai présentée s’appelait Appelez le 15 ! J’ai fait allusion à un vin du Cantal et je suis partie avec le fromage d’ici, la charcuterie, la vaisselle de mémé. J’ai eu face à moi un jury de 25 personnes, constitué, entre autres, de peintres, d’architectes et d’avocats. J’ai présenté cette magnifique aventure humaine du Clos du Paradis, à travers un peu de fun, de beauté et de gaité.
Aujourd’hui vous êtes à un véritable tournant au niveau professionnel ?
Je vais me lancer dans la restauration au niveau des monuments historiques car j’adore le patrimoine ancien. C’est le grand mystère lorsque l’on arrive sur un chantier, c’est une grande aventure. J’ai restauré notamment les tapisseries de la chambre de l’évêque du château de Vachères, dans la Drôme. Elles étaient restées fixées sur le mur, avec une cinquantaine de trous liés à l’usure. Je n’ai pas eu de tissus et de fils pour compenser. J’ai réussi à tout colmater ! Le chantier a duré 15 jours et j’ai eu la chance d’être entourée de merveilleuses équipes.
J’ai créé également une partie événementielle que j’ai appelé Une robe, un événement. C’est parti du vin là aussi. C’est toujours un travail orienté sur les robes que l’on peut décliner à travers des monuments ou des entreprises. Je souhaite mettre en avant un savoir-faire et le travail avec les mains. Une robe attire, c’est joli, alors l’idée est de les porter, et d’expliquer le travail qui peut être réalisé autour du patrimoine. C’est d’ailleurs cette démarche qui a plu lorsque j’ai été distinguée à Paris.
Pratique :
Cubizolle Annick
69, rue des Farges – 43000 Le Puy-en-Velay
Tél. : 06 25 90 21 16