Saint Quentin est un village restauré depuis 2012 et qui était laissé à l’abandon depuis 1954. Il  est aujourd’hui un lieu de musique, de théâtre, et d’expositions…mais aussi de savoirs faire anciens dans un cadre à couper le souffle. Il est en effet perché au-dessus de la Loire, à deux pas de Chaspihnac. Jean-François Lacombe qui a œuvré à la résurrection du village à travers l’association de Saint-Quentin, nous parle de son passé, du travail effectué sur place pour lui redonner vie, et de son atout attractif sur les hauteurs du Velay…

Saint-Quentin a une histoire qui remonte à la nuit des temps, que faut-il en retenir ?

Jean-François Lacombe : Ce lieu d’exception Saint-Quentin n’a jamais brillé mais s’érige par sa sobriété comme une sentinelle de la Loire. Autrefois seigneurie attachée au vicomte de Saint-Vidal, plus tard chef-lieu avant même que la commune se nomme Chaspinhac. Au 20e siècle petit village Agricole, le manque d’eau et la désertification rurale ont certainement poussé les derniers habitants à quitter ce lieu en 1954. La dernière d’entre elle se nommait Séraphie. Le village est donc resté endormi jusqu’en 2012 ou une poignée d’habitants de Chaspinhac a décidé de débroussailler ce lieu pour, dans un premier temps, pouvoir dégager les ruines. Mais de fil en aiguille devant la beauté du lieu et surtout grâce à la mobilisation de la mairie trois maisons ont été retapées. Les travaux financés par l’État, la communauté d’agglomération, le département, l’Europe, la commune, la fondation du patrimoine, etc…. ont permis de remettre en état une très belle maison que l’on nomme la maison de Séraphie (qui tient lieu maintenant de café associatif), une grande salle de spectacle et une plus modeste.

Des bénévoles sont attachés à lui donner une nouvelle vie depuis 2012. Quelle est la nature des travaux réalisés ?

Jean-François Lacombe : Au quotidien les bénévoles font vivre le site et diverses constructions sont projetées. Dernièrement a été réalisé un four à pizza et les joints intérieurs du bâtiment principal sont aussi envisagés. Cet été un chantier de jeunesse animera le site et des bénévoles de toutes nationalités s’attaqueront aux premiers travaux de la chapelle. Avec l’aide d’experts, la première étape consistera à retirer méthodiquement toutes les pierres au sol pour retrouver les fondations ainsi qu’un éventuel dallage.

C’est aujourd’hui un lieu de halte pour les randonneurs, mais aussi un lieu de vie ?

Jean-François Lacombe : Beaucoup d’habitants du bassin ont un souvenir avec ce lieu : promenade, bivouac…Les promeneurs y retournent donc fréquemment. Pour les accueillir, l’association propose chaque dimanche de la belle saison d’ouvrir le café associatif ou sont proposés des boissons mais surtout l’occasion d’échanger avec les bénévoles. Retenons surtout la fête « Lez’arts de St Quentin » les 6/7/8 juillet : Concerts, land art, spectacles, contes, conférences, création artisanale, repas, atelier créatif…

Le fait de se trouver sur le territoire du Velay, à quelques kilomètres du Puy, est un atout pour faire connaître le village ?

Jean-François Lacombe : Bien sûr, le territoire s’ouvre en diversité sur de nombreuses propositions touristiques : le site de Saint-Quentin fait partie de celle-ci avec, notamment, un sentier d’interprétation qui conduit le randonneur jusqu’à Saint-Quentin depuis Chaspinhac, l’occasion de découvrir la faune, la flore, la géologie, etc…. du lieu. Mais retenons aussi que cette aventure est une initiative locale pilotée par une association et la municipalité. Ce projet est pour nous un facteur de lien social sur le plateau et une occasion de faire vivre notre commune.

Pratique : tous les détails de la manifestation du 6 au 8 juillet sont précisés sur le site www.saintquentinchaspinhac.fr