Installée dans ses locaux de 1800 m2 depuis octobre 2010, au cœur de la Zone d’Activité de Saint-Germain Laprade en Haute-Loire, L’ESEPAC, l’École supérieure de packaging, est une annexe de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand qui contribue aujourd’hui à l’attractivité du territoire du Velay. Créée il y a 25 ans par la Chambre de commerce et d’industrie de Haute-Loire, elle forme les futurs professionnels de l’emballage, et délivre deux diplômes universitaires : le Master Ingénierie Packaging depuis 2005, et la Licence professionnelle Technologiste Emballage depuis 2009. Entretien avec Serge German, le directeur de l’établissement…

Le fait que l’école soit installée ici n’est pas liée au hasard ?

Serge German : Effectivement, elle a été créée en 1991 par la volonté essentiellement de la Chambre de commerce et d’industrie de Haute-Loire. Son but était à l’origine de promouvoir et de développer l’aspect industriel au niveau du territoire, en s’appuyant en particulier sur les entreprises d’extrusion de films souples du plateau de Sainte-Sigolène, et bien sûr, sur International Paper qui est situé ici, sur le territoire du Puy-en-Velay. Son implantation est stratégique pour le territoire. Ça a l’avantage d’avoir un support important au niveau local, des élus locaux, et de pouvoir rayonner correctement sur la France entière. 

La digitalisation des formations c’est un plus ?

Serge German : C’est incontournable actuellement. Il y a deux éléments incontournables dans ce type de formations. Il y a la partie internationale avec le développement des langues et une capacité à s’exprimer en anglais, et la digitalisation des formations qui repose sur deux aspects : l’inclusion d’éléments numériques dans les emballages, ce qui permet d’améliorer la vente et le service, et la digitalisation pure des formations qui offre la capacité de fournir de la connaissance, et de permettre l’acquisition de compétences par des voies différentes de celles qui sont utilisées actuellement. C’est-à-dire des pédagogies interactives avec une capacité de pouvoir travailler en distanciel, et non pas uniquement en présentiel. De pouvoir pour un étudiant, de revenir à volonté sur des enseignements qu’il a eu. De pouvoir utiliser des logiciels qui ne sont pas disponibles sur son lieu d’apprentissage ou de stage, et qui sont disponibles au niveau de l’école par exemple.

Le secteur de l’emballage qui recrute à tour de bras. D’où viennent les étudiants, et que deviennent-ils à l’issue de leur formation ?

Serge German : Il y a 142 étudiants qui viennent de toute la France, majoritairement quand même de la région Auvergne Rhône-Alpes. Cela représente un peu plus de 50% des étudiants cette année. Au niveau de l’emploi, on constate un déficit de diplômés par rapport à la demande. Nos étudiants diplômés ont à peu près 4 offres d’emplois, ça donne un ordre de grandeur, avec du coût des salaires qui sont attractifs, puisque l’on se retrouve avec à peu près 10% au-dessus de la moyenne des salaires de départ des écoles d’ingénieurs en France. Nos étudiants se retrouvent dans toutes les industries, il n’y a pas de secteurs privilégiés. Il y a celui de l’automobile, celui des biens publics, celui de la pharmacie, de la cosmétique, de la plasturgie, de la cartonnerie… À peu près tous les secteurs industriels recrutent d’une façon plus ou moins importante en fonction des années, et de façon homogène depuis les 4 ou 5 dernières années.


Serge German était l’invité du « Café du Velay » sur le salon Booste ton avenir.