Marianne Petit et Philippe Cerdan ont repris le musée de l’École
Depuis 2020, Janet et René Darne cherchaient un repreneur pour le musée de l’École du Monastier-sur-Gazeille. C’est chose faite avec l’arrivée de Marianne Petit et Philippe Cerdan. Le couple, originaire de Nantes et de Clermont-Ferrand, a eu un coup de cœur pour notre région, après avoir effectué le chemin du Stevenson. Leur goût pour la randonnée les a d’ailleurs incités à ouvrir prochainement un gîte sur la commune.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de poser vos valises ici ?
Philippe Cerdan : Au début, notre projet consistait à faire un gîte d’étape sur un sentier de grande randonnée. On a cherché pour cela une bâtisse et on a trouvé ce que l’on voulait sur un site de petites annonces. On voulait reprendre un bâtiment qui ait une histoire, plutôt qu’un pavillon. On a vu qu’il s’agissait d’une école, ce qui est pour nous une institution qui nous touche beaucoup et qui est essentielle dans la société. Comme disait Victor Hugo, « ouvrez une école, vous fermerez une prison ! ». Et puis, on s’est rendu compte qu’il y avait tout ici pour faire un gîte au rez-de-chaussée.
Comment allez-vous faire pour faire revivre le musée ?
Il y a deux grandes dimensions à prendre en compte. Il y a celle qui est culturelle, historique et politique. On raconte l’histoire de l’école, où a vécu autrefois la fille d’un instituteur, mais aussi de l’école en général. On parle des lois Jules Ferry, notamment. Et puis, il y a une dimension ludique puisqu’à la fin de la visite, on propose une dictée à la plume aux visiteurs qui ont endossé une blouse, avant de chanter et de faire une série de photos souvenirs.
En fait, on a respecté la dynamique insufflée par les anciens propriétaires en personnalisant les visites à notre goût, avec le volet animations.
On y trouve des pièces et des objets de collection ?
Oui. On a des centaines de cartes géographiques et toute la documentation qui a été remplacée depuis par internet. Tout ce que l’on apprenait par exemple sur les organes du corps humain était dessiné à la main, tout comme sur ce qui concerne les métiers.
On a ici plus de 30 000 livres dont certains datent des XVIIIe et XIXe siècles. Et puis, on a toute une série d’objets anciens, comme des plumiers, des plumes, des encriers, des cartables en cuir ou en bois mais aussi des bureaux d’écoliers qui datent du XIXe siècle et des années 50-60.
Quel est le profil des visiteurs qui viennent visiter le musée ?
C’est très éclectique. Tout le monde est intéressé par ce musée. On a d’ores et déjà plus de 1.000 réservations d’ici le mois d’octobre. Il y a bien sûr les scolaires, des personnes âgées mais aussi des campings-caristes qui agrémentent leur voyage à travers différentes visites, des groupes de motards ou bien encore des voyagistes.
Il y a un gîte en projet ?
Oui. Ce sera un gîte d’étape et de groupes. On va le louer pour des événements familiaux. Il pourra accueillir 15 personnes, réparties sur 4 chambres. Il y aura 4 salles de bains et des sanitaires privés. Pour nous, c’est important de faire un gîte d’étape car j’aime bien l’ambiance qui y règne. En plus, nous sommes sur le chemin de Stevenson. Les travaux sont en cours et on pense recevoir les premiers randonneurs au cours de cet été.
École-musée
4, avenue Laurent Eynac
43150 Le Monastier-sur-Gazeille
Tél. : 06 22 10 06 89
https://ecolemusee.fr/