La Compagnie vellave à la découverte du patrimoine et de l’histoire locale
Au Monastier-sur-Gazeille, La Compagnie vellave arpente depuis 5 ans le Velay et l’Ardèche en quête de nouvelles découvertes. Elle compte, parmi sa dizaine de membres, un étudiant en histoire, un géologue, un écrivain et une étudiante en agronomie. Tous débordent de curiosité et ont l’habitude de se retrouver au Mont, un petit hameau de la commune, afin de partager leurs expériences.
Pourquoi avez-vous eu envie de créer cette compagnie ?
Thibault Sauzaret : Pour réunir des gens passionnés par le territoire du Velay et du plateau ardéchois, afin découvrir les paysages, les vestiges historiques et d’échanger avec les habitants que l’on peut croiser à travers les escapades que nous effectuons tous les 2 à 3 mois. On converse via Messenger pour caler nos rendez-vous et l’on se retrouve au petit village du Mont, sur la commune du Monastier/Gazeille.
Qui en fait partie ?
On a dans le groupe différents profils au niveau des adhérents. Il y a un géologue, un écrivain, une étudiante en agronomie, des ouvriers qui sont dans la vie active, et moi-même, qui suis étudiant en histoire. Toutes les personnes curieuses et passionnées par la découverte du territoire, peuvent nous rejoindre. Il y en a qui le font lorsqu’on les croise dans les promenades et il y a des connaissances de nos amis qui intègrent le groupe. Sinon, pour en faire partie, il suffit de me téléphoner, ou de me contacter via mon Facebook.
Vous avez effectué de belles découvertes depuis 5 ans ?
Ah Oui ! Quand j’étais enfant par exemple, j’allais souvent à Goudet et j’ignorais qu’il y avait tout un village abandonné à quelques kilomètres, avec une quarantaine d’habitants à la fin du 19è siècle. On croit connaître des territoires, mais ce n’est qu’en surface !
Il faut prendre le temps de s’y intéresser et de parler aux gens. Il ne faut pas hésiter à se perdre pour tomber sur des choses intéressantes. Je n’imaginais pas, par exemple, qu’il y ait autant de grottes autour du Monastier/Gazeille et ses alentours. Le fait d’être intrigué par ce que l’on voit, mais aussi les échanges avec les gens que l’on croise, motive notre intérêt pour le patrimoine local et historique.
Il y a-t-il des rencontres qui vous ont marqué en particulier ?
Oui, bien sûr ! J’ai le souvenir d’avoir rencontré en novembre dernier dans les Cévennes ardéchoises un homme que l’on avait déjà croisé, et qui nous a parlé de sa vision du monde et de ce qu’il avait vécu autrefois. Il fait partie des gens qui sont des « passeurs de la mémoire ».
On fait de belles rencontres également dans le Velay, lorsque l’on croise des gens à qui l’on demande de pouvoir remplir nos gourdes. Et puis, n’oublions pas que les mots issus du patois donnent également une compréhension du territoire et de l’histoire.
Toutes les infos récoltées sont consignées ?
Oui ! Je les consigne dans deux carnets depuis trois ans. Je ne le faisais pas au début. C’est un moyen de se souvenir de ce que l’on a vu et découvert, des échanges que l’on a eu avec les gens et des petites péripéties que l’on a vécues. Je les partage avec les autres membres de la compagnie, car ce ne sont pas des journaux intimes. C’est un peu comme un journal de bord.
Avez-vous envie de les partager à un plus grand nombre de personnes ?
On y pense, car on se dit que c’est dommage de garder ces expériences-là pour nous. Ça ne sert à rien de garder ce savoir dans une tour d’ivoire, il est fait pour être partagé, mais pour l’instant, nous sommes peut-être un peu trop jeunes pour en avoir la légitimité, mais dans quelques années, pourquoi pas ! On a déjà entamé la démarche, puisque Bruno Mestre qui est membre de la Compagnie vellave, a déjà écrit un livre qui s’appelle Le Velay païen, bien que son projet d’écriture ait commencé avant que nous le rencontrions.
Selon vous, quels sont les atouts de ce territoire que vous parcourez ?
Ils sont nombreux ! Il y a un cadre de vie incroyable, avec la nature qui est à proximité. Le Puy-en-Velay, par exemple, est une ville où l’on peut vivre, tout en ayant la possibilité de s’échapper, entre guillemets, assez facilement.
Et ce n’est pas parce que l’on est à la campagne qu’il n’y a pas d’activités culturelles. Il y a des festivals, une vie artistique et intellectuelle, des peintres, des sculpteurs, des chanteurs. Le patrimoine local est très riche dans chaque village. Et puis, il y a l’Occitan qui donne une véritable identité à notre territoire. Le Velay a de belles cartes en mains pour relever les défis du 21è siècle !
Pratique :
La Compagnie vellave
Thibault Sauzaret
Le Mont – 43150 Le Monastier-sur-Gazeille
Tél : 06 31 89 01 02
Facebook Thibault Sauzaret