Les Ruches du Haut Allier ne manquent pas d’idées !

·12 octobre 2020·Actualités·6 min·

Jean-Philippe Clément exerce le métier d’apiculteur depuis seulement trois ans sur la petite commune de Vissac-Auteyrac, dans le Haut-Allier et il ne manque pas d’idées ! En plus des différents produits de la ruche, il propose des confitures à base de fleurs, une variante du vin chaud à base de miel et même un élixir de pissenlit.

Comment vous est venue cette passion des abeilles ?

Jean-Philippe Clément : C’est arrivé par hasard. C’est en voyant se poser un essaim d’abeilles à la fenêtre de la maison dans laquelle j’ai grandi. J’ai observé ce qu’il se passait et un beau jour, j’ai franchi le pas. Je suis passé de l’activité de loisirs à l’activité professionnelle. Aujourd’hui, je dispose de 200 ruches.

C’est un atout d’être installé dans le Haut-Allier ?

C’est là où j’ai grandi ! Je connais les essences de fleurs qu’il y a sur ce territoire et je connais pas mal de monde, c’est important quand on démarre une telle activité. L’autre avantage, c’est la topographie de cette région. Elle est peu propice aux pratiques agricoles intensives. Cela limite toutes les nuisances parallèles qui pourraient intervenir au niveau des abeilles. Il y a ici des prairies qui n’ont pas été ressemées. Par endroit, j’ai découvert des fleurs que je n’avais plus vu depuis que j’étais gamin. On est dans un secteur où l’on a même du mal à avoir du réseau pour le téléphone portable !

Quels types de miel produisez-vous ?

Je propose tous les miels de montagne et en particulier le miel de fleurs de haute montagne, mais aussi le miel toutes fleurs, le miel de sapin, le miel de châtaignier du Haut-Allier, le miel d’acacia. Depuis mon installation, je prospecte pour avoir de nouveaux emplacements afin de proposer de nouvelles saveurs.

L’année 2020 aura-t-elle été une bonne année ?

C’est mieux que l’année dernière, c’est certain ! J’interviens en pollinisation fruitière, dès le mois de février mes ruches sont au travail dans le sud de la France. Les miels de printemps m’ont servi cette année à faire mes essaims. J’ai obtenu des niveaux de production très acceptables cette année. Enfin, la production d’essaims est un plus au niveau de mon activité. J’ai des demandes de particuliers et de jeunes professionnels qui souhaitent obtenir du cheptel.

En dehors du miel, quels produits de la ruche proposez-vous ?

Il y a bien sûr le pain d’épices, aux orangettes ou au chocolat que je commercialise sur commande. Et puis, j’ai essayé de remettre au goût des jours des recettes anciennes. Je commercialise de la confiture d’acacia, de pissenlit, de coucou, de trèfle rose. Ce sont des fleurs qui ajoutent une plus-value aux confitures. Ces produits rappellent des souvenirs d’enfance aux personnes âgées que je croise sur les marchés.

On ne les trouve pas facilement et cela permet de garnir les tables des fêtes de fin d’année. Enfin, je me suis lancé dans la production d’un « alter ego » du vin chaud « version miel », à la suite d’un pari. J’en proposerai d’ailleurs cet hiver sur les marchés.

Parlez-nous de ce fameux élixir de pissenlit !

L’idée est venue de la transformation des gelées et des confitures. Partant de là, j’ai recherché de vieilles recettes de vin de pissenlit. J’ai fait découvrir ma recette pour la première fois aux clients du marché de Noël Brivadois et elle a été très bien accueillie. J’ai eu de nombreuses promesses de commandes. J’ai donc décidé d’en produire pour la commercialisation.

Lors de la préparation, j’utilise directement la plante de pissenlit et un processus de fermentation et d’infusion. Cela transfère directement les propriétés de la plante à la boisson. La différence par rapport à d’autres recettes, c’est que j’incorpore un mélange de miel de ma production. C’est un vin alcoolisé qui se consomme, avec modération à l’apéritif, qui est aussi bien apprécié par la clientèle masculine et féminine.

Il faut savoir que le pissenlit est efficace contre l’arthrite, l’arthrose, les rhumatismes. Il tonifie, stimule la sécrétion biliaire, favorise l’élimination des impuretés dans le sang.

Où peut-on se procurer ces produits ?

En direct à mon domicile, car j’en suis à ma première année de production. Je propose de la vente directe, mais j’expédie également les commandes qui me sont faites par téléphone, par messagerie, ou par le biais des réseaux sociaux. Toutes les infos se trouvent sur ma page Facebook, il y a également des informations sur les revendeurs qui commercialisent mes produits.

On peut également se les procurer sur les marchés ou les foires où je suis présent.

Des projets ?

J’ai eu l’occasion d’intervenir en milieu scolaire et pédagogique, du primaire jusqu’au lycée et notamment au Lycée Saint-Jacques de Compostelle, au Puy-en-Velay, et à l’école Sainte-Thérèse, dans le Brivadois. Je suis sollicité actuellement dans d’autres établissements. J’envisage de développer l’année prochaine des stages pédagogiques sur la transmission de compétences sur la pratique de l’apiculture.

Pratique :
Les Ruches du Haut Allier
Vissac-Auteyrac – Curmilhac Haut – 43300 Vissac-Auteyrac
Tél. : 07.81.04.80.80
Facebook Les Ruches du Haut Allier