Les plantes médicinales et aromatiques bio de Pierre Platel

·27 novembre 2024·Actualités·4 min·

Pierre Platel a trouvé son lopin de terre dans le Meygal, tout près du centre de Saint-Julien-Chapteuil. C’est là-bas que cet herboriste paysan qui a été formé à l’école des plantes de Lyon, cultive depuis 12 ans ses plantes médicinales et aromatiques biologiques dans la plus pure des traditions au sein de la ferme Au Moulin de mon père. Sur place, à 850 mètres d’altitude et à proximité du GR65 chemin de Saint-Jacques, il produit entre autres, des hydrolats, des huiles essentielles et des tisanes.

Qu’est-ce qui vous a conduit à exercer cette activité ?

Pierre Platel : Je travaillais dans un tout autre domaine il y a une douzaine d’années. J’exerçais un métier très orienté vers la rentabilité et l’économie sur Lyon. J’ai eu envie de redonner du sens à ma vie et je voulais faire revivre ma maison familiale dans le sud Ardèche en travaillant en lien avec l’environnement et la terre. J’ai décidé de me consacrer aux plantes médicinales.

Et pourquoi ici ?

Pour des raisons purement climatiques. J’ai choisi de m’installer ici dans un cadre semi alpin, avec des températures moins élevées qu’en Ardèche, une meilleure biodiversité et des ressources en eau plus abondantes. En sud Ardèche, le climat est très hostile et très sec, il y a des épisodes cévenols quasi annuels. Je connais bien le département car j’y ai passé toute ma jeunesse et tous mes week-ends depuis 46 ans.

Quels types de plantes cueillez-vous ?

Je cultive une trentaine de plantes aromatiques et médicinales sur 1,2 hectares de terrain. Tout est fait à la main, hormis la préparation des terres qui est effectuée avec un tracteur. J’en ramasse également dans la nature. Je cueille principalement de l’arnica sur le Gerbier de Jonc, sur des parcelles où paissent des vaches. Je cueille également des bourgeons de hêtre sur le plateau courant avril. Sinon, il y a l’aubépine sur le bassin par exemple, mais aussi la reine des prés ou bien encore le millepertuis.

Dans le respect de l’environnement ?

Oui. Je suis d’ailleurs en agriculture 100% biologique. Le logo AB est à usage alimentaire.

De quelles façons sont-elles transformées ?

Il y en a toute une partie en herboristerie avec des plantes sèches et sous forme d’infusions. Il y en a également qui sont transformées en huiles essentielles et hydrolats en circuits courts. Je distille depuis 2016 sur Tiranges, au dessus de Retournac. Je porte une attention particulière à la concentration moléculaire. Le rapport est d’un kilo de plantes pour un litre d’hydrolat, ce qui permet d’obtenir le totum de la plante,et de respecter au maximum le végétal.

Il y a également une partie de macérât huileux, comme par exemple celui que l’on produit avec l’arnica. Il est composé d’une base d’huile d’olive. Il a des vertus anti-inflammatoires pour, notamment les bleus, les coups et les ecchymoses. Et puis, j’ai une gamme de produits qui propose du pesto, une persillade, un mélange aromatique, du sel aromatisé et des confitures. En parallèle, je fais de l’huile d’olive grâce à mes oliviers implantés en Ardèche et du miel en collaboration avec un ami.

Et au niveau cosmétique ?

Je n’ai qu’un produit cosmétique qui est présenté sous forme de kit réalisé en partenariat avec l’Argile du Velay, en ultra ventilé. J’y adjoins un hydrolat de géranium rosat pour tout ce qui est dermatose, eczéma, prurit, psoriasis et acné. À ce sujet, j’ai fait une déclaration information produit avec un pharmacien toxicologue.

Comment peut-on se les procurer ?

Le plus simple est de le faire via le site internet. Sinon, on peut venir directement au point de vente qui se trouve à la ferme. On peut les trouver également à l’AMAP Meygalimentaire à Saint-Julien-Chapteuil.

Pratique :
Au Moulin de mon père
Ferme bio à Saint-Julien-Chapteuil
432 Maisonneuve – 43260 Saint-Julien-Chapteuil
Tél. : 06 51 15 87 86
www.aumoulindemonpere.com
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