L’argile verte, le nouvel or du Velay !

·6 février 2019·Actualités, Vidéo Entreprises, Videos·8 min·

Argile du Velay est le spécialiste de l’argile verte depuis plus de 35 ans. La société exploite ses propres gisements au cœur du Velay, dans une carrière du côté de Saint-Paulien. Soucieuse de l’environnement et de la qualité de ses produits, elle maîtrise parfaitement toutes les étapes du cycle de vie de ses argiles, de l’extraction jusqu’aux produits finis. L’aventure a commencé en 1980, avec Marc Perrier et Christian Bernard. Depuis, l’entreprise a su asseoir sa notoriété sur des marchés français et internationaux au niveau de l’hygiène animale, la cosmétique, ou bien encore le thermalisme.  Rencontre avec Emmanuel Bernard, le directeur du site de Saint-Paulien…

Comment est née l’idée de créer une usine de transformation d’argile dans le Velay ?

Emmanuel Bernard : C’est le fruit du hasard. Au départ nous étions des industriels lyonnais qui avions une activité de négoce et de transformation d’argile d’importation. Mes prédécesseurs familiaux ont compris qu’il fallait maîtriser les étapes de transformation de l’argile, pour faire perdurer notre métier dans le temps. Ils ont mandaté des géologues dans les années 85-86, pour trouver des gisements d’argile qui correspondaient à nos marchés, et ils nous ont conseillé les argiles vertes du bassin du Puy-en-Velay. C’est quelque chose qui nous a intéressés, car la ville du Puy-en-Velay n’est qu’à 1h45 de Lyon. 27-28 personnes travaillent ici, et elles font les 3/8, du lundi au samedi matin. 3 ou 4 personnes sont dédiées uniquement à la production. Il y a le service consacré au chargement et à la logistique, sans oublier celui consacré à l’administratif. Il y a l’encadrement, et un service qualité avec un laboratoire pour les analyses.

Quels sont les particularités du site industriel de Saint-Paulien, et quelles sont les différentes étapes de transformation?

Emmanuel Bernard : C’est un site où nous transformons l’argile de manière complètement atypique en France. On est à cheval entre les gens qui font de la tuilerie et de la briqueterie, et ceux qui font de la cimenterie. Nous, on part d’un tas d’argile brute pour arriver à la calibrer autour de 5-6 mm, ce qui équivaut à du petit gravier, jusqu’à des poudres à 5 microns. Nous sommes sur des produits très fins. Nous utilisons un processus de broyage de l’argile et sans eau, car elle est naturellement présente dans l’argile. On obtient un produit fini que vous n’obtenez pas dans d’autres sites industriels en France. On utilise des procédés de transformation mécaniques et thermiques.

Il n’y a aucun produit chimique ajouté dans le process. On utilise des concasseurs successifs, car on peut partir sur des blocs d’argile qui font 20 cm de diamètre. L’argile passe ensuite dans le four sécheur rotatif alimenté au gaz naturel, afin qu’elle ressorte avec un taux d’humidité d’environ 5%, alors qu’elle était rentrée avec un taux d’humidité de 22-23%. On commence à travailler l’argile dès lors qu’elle est séchée. On termine le travail de concassage, et de granulation par un tamiseur mécanique, jusqu’à 750 microns. En dessous, on a une masse d’argile tournante de production qui part sur un système parallèle, et qui permet de travailler l’argile avec des classificateurs à particules.

L’argile que nous produisons est très pure, par rapport à celle que l’on trouve sur d’autres gisements autour du Velay. Elle est sans quartz, sans sable, et il n’y a aucun risque de poussière cancérigène. C’est un atout sur le marché mondial. 

Quels sont les particularités du site industriel de Saint-Paulien,
et quelles sont les différentes étapes de transformation ?

Emmanuel Bernard : C’est un site où nous transformons l’argile de manière complètement atypique en France. On est à cheval entre les gens qui font de la tuilerie et de la briqueterie, et ceux qui font de la cimenterie. Nous, on part d’un tas d’argile brute pour arriver à l’a calibrer autour de 5-6 mm, ce qui équivaut à du petit gravier, jusqu’à des poudres à 5 microns. Nous sommes sur des produits très fins. Nous utilisons un processus de broyage de l’argile et sans eau, car elle est naturellement présente dans l’argile. On obtient un produit fini que vous n’obtenez pas dans d’autres sites industriels en France. On utilise des procédés de transformation mécaniques et thermiques. Il n’y a aucun produit chimique ajouté dans le process. On utilise des concasseurs successifs, car on peut partir sur des blocs d’argile qui font 20 cm de diamètre. L’argile passe ensuite dans le four sécheur rotatif alimenté au gaz naturel, afin qu’elle ressorte avec un taux d’humidité d’environ 5%, alors qu’elle était rentrée avec un taux d’humidité de 22-23%. On commence à travailler l’argile dès lors qu’elle est séchée. On termine le travail de concassage, et de granulation par un tamiseur mécanique, jusqu’à 750 microns. En dessous, on a une masse d’argile tournante de production qui part sur un système parallèle, et qui permet de travailler l’argile avec des classificateurs à particules. L’argile que nous produisons est très pure, par rapport à celle que l’on trouve sur d’autres gisements autour du Velay. Elle est sans quartz, sans sable, et il n’y a aucun risque de poussière cancérigène. C’est un atout sur le marché mondial. 

Comment Argile du Velay s’engage-t-elle pour l’environnement ?

Emmanuel Bernard : On s’est intéressé à l’environnement lors du premier Grenelle de l’environnement en 2007. On a revu le procédé de transformation de l’argile au sein de l’usine. En 2008, on a réduit notre consommation de gaz naturel de 30%, en tonnes produits, on a supprimé l’eau du processus de fabrication. Ce sont les premiers pas que nous avons fait au niveau de l’environnement en tenant compte de l’aspect économique. C’est bon pour la planète et pour la rentabilité du groupe. Depuis le système de production a été amélioré, par rapport aux factures de gaz et d’électricité. On a placé des panneaux photovoltaïques lorsque l’on a agrandi l’usine en 2010. On utilise les eaux de pluie stockées dans nos citernes enterrées pour laver le site et les camions qui transportent l’argile. La carrière dont elle est extraite est une zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique. On a des bassins de rétention d’eau, et cela nous a permis de créer un milieu naturel qui n’existait pas, et qui n’est pas perturbé par les activités humaines. On a créé un écosystème, un éco milieu. Dans les salons organisés un peu partout dans le monde, à Tokyo, à New-York ou à Paris, c’est un peu une fierté de pouvoir dire qu’on vient du Velay et que l’on produit de l’argile verte du Velay.

L’argile du Velay s’exporte dans combien de pays ?

Emmanuel Bernard : On exporte l’argile du Velay dans 45 pays, et notamment aux États-Unis, en Pologne, en Indonésie et au Vietnam, mais on en vend aussi en Chine, en Afrique et en Iran et en Russie. Aujourd’hui les marchés les plus porteurs sont ceux de la cosmétique. On est présent depuis 2004. Le gros changement est intervenu en 2010 lorsque le marché en ingrédients en cosmétique s’est règlementé en Europe, et que nous étions plusieurs opérateurs à fournir ce produit-là. Les nouvelles contraintes de fonctionnement nous ont permis de prendre de l’avance par rapport à nos confrères, car on connaissait déjà les bulletins d’analyses, et les fiches techniques au niveau de la composition chimique de l’argile verte.

Quels sont pour vous, aujourd’hui, les atouts du Velay ?

Emmanuel Bernard : C’est un territoire qui est très accessible, déjà au niveau des routes. Il y a 35 ans, la 2X2 voies entre Le Puy-en-Velay et Saint-Etienne, ça n’existait pas. Il n’y a plus de problèmes au niveau des transports. Il y a de l’accessibilité également au niveau des contacts, aussi bien avec l’administration, le monde politique, les élus, c’est le jour et la nuit, voire le néant par rapport à des villes comme Lyon. Et puis, il y a l’état d’esprit des gens. Les employés sont impliqués dans l’entreprise, ce qui n’est pas le cas dans des régions urbaines comme à Lyon.

Pratique : Argile du Velay
Z.A. de Nolhac – 43350 Saint-Paulien
25, boulevard Carnot – 43000 Le Puy-en-Velay
Téléphone : 04 71 02 41 37 – www.argileduvelay.com