La renommée des cierges fabriqués en Velay
Installée en plein cœur du Velay, la Ciergerie Notre Dame de France fabrique et fournit depuis 1736 les plus grandes Cathédrales et Paroisses françaises en cierges liturgiques traditionnels. Elle est également spécialisée dans la production de bougies sous formes de braseros d’extérieurs afin de réchauffer les vignes en hiver. Elle dispose d’un atelier lui permettant de produire en interne des bougies de neuvaine, qui se consument en neuf jours. Elle est d’ailleurs la seule des trois ciergeries françaises à réaliser ce type de bougies en France.

La Ciergerie Notre Dame de France, c’est tout d’abord un savoir-faire historique ?
Brendan Leroy : Il faut comprendre qu’avant le 19è siècle, il y avait des bougies partout car on s’en servait pour s’éclairer. Probablement que chacun fabriquait ses propres bougies. En tous les cas, il existait des ateliers de ciriers dans tous les villages. À partir de la banalisation de l’électricité dans le courant du 19è siècle, et jusqu’à la deuxième guerre mondiale, les ciergeries ont disparu progressivement au niveau des bougies dédiées à l’éclairage.
Les ateliers se sont tous rassemblés vers des ciergeries telles qu’on les connaît aujourd’hui et comme la ciergerie Notre Dame de France. Il en reste seulement trois ou quatre en France. Elles sont spécialisées dans les bougies dédiées au culte et le tourisme religieux.
Quelles sont les spécificités de l’entreprise ?
L’entreprise s’étend sur une surface totale de 6.500 m². On compte un peu plus de 40 salariés. On dessert toute la France et on fait assez peu d’exportation. On en fait un petit peu en Afrique et dans les Dom Tom, mais cela reste marginal.
Quels types de cierges fabrique-t-elle ?
On fabrique nos bougies de différentes manières. Soit en coulant la cire liquide dans des pots avec des mèches, soit en trempant les mèches dans des bains de cire pour faire les cierges. On fabrique des cierges de dévotion qui sont des cierges blanc de la taille d’un doigt à peu près et qui ont une hauteur d’environ 30 cm, et que l’on retrouve dans bon nombre d’églises.
Également des cierges liturgiques que l’on appelle les cierges pascal, qui sont beaucoup plus gros et qui font plusieurs dizaines de centimètres de haut, voire plus d’un mètre. Ils servent à décorer les autels et les célébrations liturgiques. Et puis, on fabrique toutes les veilleuses sous différents formats. Cela va de la toute petite veilleuse numéro 3, de différentes couleurs, jusqu’à la bougie de neuvaine qui fait près de 20 cm de haut et que l’on retrouve dans pas mal de basiliques, de cathédrales et de sanctuaires en France.

La fabrication des bougies de neuvaine a étendu votre marché ?
Oui, tout à fait. Cela a nécessité de réaliser une extension de nos ateliers sur une surface de 1.000 m² pour intégrer notre ligne de production. La bougie de neuvaine était fabriquée jusqu’à présent dans d’autres pays que la France. On achetait nos fournitures en Belgique, en Hollande ou bien en Slovénie.
Avec la conjoncture liée à l’épidémie de Covid et les problèmes d’approvisionnement avec la guerre en Ukraine, on a constaté tout de même que le produit fonctionnait bien et offrait une croissance de vente assez intéressante. On a pris le risque d’en fabriquer et d’internaliser cette production, avec l’aide financière de la Région. La décision a été prise en 2021, et qui a été rendue opérationnelle en juillet 2023. On est aujourd’hui la seule ciergerie en France à en fabriquer !
Quelles sont les particularité de la neuvaine ?
C’est une bougie qui fait 20 cm de haut, sur laquelle il y a souvent une image d’un saint ou autre et qui dure 9 jours sans interruption. La neuvaine est associée à une pratique religieuse qui consiste à réciter la même prière pendant 9 jours.
Vous fabriquez également d’autres types de bougies ?
Oui. Depuis 2019, l’entreprise s’est également orientée dans la production de bougies sous formes de braseros d’extérieurs afin de réchauffer les vignes en hiver. On a eu des demandes de plusieurs vignerons en Bourgogne en particulier, avec lesquels on a développé ce type de bougies qui était fabriqué habituellement en Europe de l’Est. Ces bougies permettent de lutter contre les gelées printanières.
La gamme de bougies va-t-elle s’élargir à l’avenir ?
Aujourd’hui, nous sommes très portés sur le volet religieux. C’est très bien, mais il existe tout un volet consacré aux bougies non religieuses. On pense bien entendu aux bougies non parfumées, mais aussi colorées. Je regarde ce que cela peut donner à ce niveau-là. Le marché est très bien occupé, surtout au niveau des bougies parfumées, mais vu nos outils de production, nous sommes tout à fait capables d’en produire sans aucun investissement.
Il faut juste du temps humain et du temps consacré au développement commercial.
Pratique :
Ciergerie Notre Dame de France
Rue Léon Mathieu – ZA Taulhac
43000 Le Puy-en-Velay
Tél. 04 71 09 16 81
www.ciergerie.com
Facebook / Instagram Ciergerie Notre Dame de France