La Ferme de Flaceleyre défend une agriculture qui prend soin de la terre

·27 octobre 2025·Actualités·4 min·

À Vorey-sur-Arzon, Suzanne Deschamps en est à sa quatrième saison aux manettes de la ferme de Flaceleyre. Cette maraîchère met en avant le slogan « une agriculture qui prend soin de la terre » qui n’est autre que le slogan de la fondation Terre de liens. Elle cultive en agriculture biologique des légumes et des aromates à quelques centaines de mètres de la Loire. Sur place, elle est entourée de quelques animaux de compagnie, des ânes, des chèvres et des juments.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?

Suzanne Deschamps : J’avais envie de devenir maraîchère depuis longtemps. Après avoir terminé mes études qui n’avaient rien à voir avec cette activité, j’ai appris le métier sur le terrain à travers une expérience de woofing. Cela m’a plu et j’ai donc décidé de ma lancer là-dedans. Je suis installée ici depuis quatre ans et cela me permet de vivre dehors en faisant pousser des choses qui vont permettre de nourrir des gens.

Ici? je suis locataire. Le propriétaire est la fondation Terre de liens qui lutte contre l’accaparement des terres agricoles et pour la préservation de la biodiversité, la préservation d’une agriculture paysanne. ici, il y a deux maisons, deux granges et des dépendances. Et puis, il y a une dizaine d’hectares de culture en location avec la fondation.

Quels types de légumes cultivez-vous ?

J’essaye de diversifier les cultures. Je cultive par exemple des courgettes, des tomates, des haricots, des betteraves, des carottes, des salades et pas mal d’aromates, comme le persil, la coriandre, la ciboulette, des choses comme ça.

Et de quelle façon ?

Je travaille très peu le sol et beaucoup à la main. Il y a ici environ une surface de 1.000m² consacrée à la culture des légumes. Mes juments me permettent de produire mon propre fumier. J’achète de la paille bio. C’est comme cela que je nourris les sols et c’est ce qui permet aux légumes de pousser.

J’essaye d’utiliser des engrais verts et j’ai tendance à cultiver plusieurs légumes différents au même endroit. J’ai? par exemple? un espace où je fais pousser des haricots, du maïs et du concombre grimpant sur filets.

C’est important d’être en agriculture bio ?

Oui. Il faut préciser que l’on a droit à certains traitements, mais ils sont moins nocifs que ceux utilisés en culture conventionnelle. En ce qui me concerne, j’ai décidé de ne rien mettre et jusqu’à présent j’ai réussi à m’y tenir. Être en bio c’est une évidence, mais ce n’est pas une fin en soi. Je pense que l’on peut faire encore mieux et assez facilement. Le bio donne quand même des garanties et c’est meilleur pour la santé et pour l’environnement.

Vous défendez « une agriculture qui prend soin de la terre » ?

Oui. C’est le slogan de la fondation Terre de liens. S’il n’y a pas de sol, il n’y a pas de vie humaine. Si l’on ne prend pas soin de nos sols, on ne prend pas soin de la vie. On parle souvent de l’eau, mais il faut savoir que nos sols sont en train de diminuer petit à petit et l’agriculture intensive a tendance à appauvrir le sol. Au bout d’un moment, on risque de ne plus avoir de terres.

Comment peut-on se procurer vos légumes ?

En vente directe au marché de Craponne-sur-Arzon le samedi matin. Et puis, je livre des paniers dans les alentours le mardi soir. Certaines personnes viennent les chercher ici à la ferme.

Pratique :
La Ferme de Flaceleyre
15 route de Mans – 43800 Vorey-sur-Arzon
Tél. : 06 45 16 90 70
Facebook La Ferme de Flaceleyre