Des tricycles 100 % électriques fabriqués dans le Velay
Olivier Joux, qui est l’inventeur du Cyclodebout, un vélo électrique à la frontière entre le gyropode et le tricycle, a élargi sa gamme d’engins pour mieux répondre à la demande de ses clients. L’aventure du Cyclodebout a débuté en 2018 après qu’il s’est vu décerner la médaille d’or au concours Lépine. Aujourd’hui, trois types de tricycles sont commercialisés auprès des particuliers et des professionnels : le modèle route, tout chemin et fat.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’élargir votre gamme de tricycles ?
Olivier Joux : En fait, on essaye au maximum d’être à l’écoute de nos clients et des remontées de terrain que l’on peut avoir. On a eu la remarque et notamment sur la côte ouest, que ce serait bien si nos tricycles avaient de grosses roues pour rouler sur des chemins sablonneux et pas forcément sur la plage. Et puis, des professionnels qui travaillent dans le milieu de la sécurité nous ont fait remarquer que les engins avaient un aspect un peu trop léger.
De nouveaux modèles ont donc fait leur apparition ?
Les trois modèles que l’on propose aujourd’hui ont un point commun, c’est le fait qu’ils aient la même mécanique au niveau du cadre. Le modèle route et le modèle tout chemin n’ont pas une grosse différence si ce n’est la puissance de la batterie et au niveau des pneus dont ils sont équipés. Le modèle Fat est très différent, car la motorisation est beaucoup plus puissante, puisque l’on passe de 500 watts à 750 watts.
Il dispose de pneus beaucoup plus larges qui permettent, d’une part au primo utilisateur, d’avoir une vraie sensation de stabilité lorsqu’on est dessus. Il va retrouver cette sensation de douceur du moteur au niveau 1 et la puissance que développe le véhicule au niveau 5, qui permet de franchir n’importe quel type de montée.
Quels sont les matériaux utilisés pour leur fabrication ?
Dans notre atelier de Blavozy, nous utilisons des matériaux majoritairement d’origine française, exceptés le moteur et le contrôleur. On a cette volonté de vouloir travailler en circuit court. Le cadre, par exemple, est fabriqué dans la Loire et les perçages sont réalisés à Yssingeaux. Tous les composants proviennent de la région Auvergne Rhône-Alpes.
Quelle est leur autonomie ?
On propose trois types de batteries différentes. La première permet d’avoir une autonomie d’environ une trentaine de kilomètres pour les modèles tout chemin et route, et on peut aller jusqu’à 70 kilomètres. La version Fat, qui est un peu plus énergivore, dispose d’une autonomie de 45 à 50 kilomètres.
Quelle est votre clientèle aujourd’hui ?
Il y a bien sûr les particuliers qui ont un intérêt pour rouler en Cyclodebout. Et puis, il y a les professionnels. On est sur un marché en plein développement au niveau du secteur de la sécurité et de la surveillance. C’est le cas avec les polices municipales, les pompiers et les sociétés spécialisées dans le domaine de la sécurité. On a signé, par exemple, un contrat avec la métropole de Lyon qui propose à certains de ses agents de circuler en Cyclodebout.
La police municipale de Lyon les utilise également. Il y a également un contrat signé avec la préfecture de Haute-Loire. Et puis, il y a un marché important concernant les personnes en situation de handicap. Il y a aussi le secteur du tourisme. Pas très loin d’ici, vers Condrieu, on travaille avec une société qui propose des randonnées avec nos engins dans les vignes.
Pratique :
Cyclodebout
La Manufacture –
794 Avenue René Descartes – 43700 Blavozy
www.cyclodebout.fr
Tél : 06 75 07 25 83 / 06 19 61 07 28